Le Parti des Travailleurs (PT) a plaidé en faveur de la consécration de l’ »immunité syndicale », lors des consultations relatives à la révision de la Constitution, a indiqué, jeudi à Alger, la secrétaire générale du parti, Louisa Hanoune.
Dans une déclaration à l’issue de sa rencontre avec le ministre d’Etat, directeur de cabinet de la présidence de la République, Ahmed Ouyahia, qui mène les consultations, Mme. Hanoune a indiqué que le PT avait insisté dans ses propositions sur la promotion des droits et des libertés syndicales, à travers, notamment, la « consécration de l’immunité syndicale ».
Le PT a mis, également, l’accent sur la souveraineté nationale comme question « prioritaire », et sa consolidation dans tous les domaines, ainsi que la nécessité d’inscrire la réconciliation dans le préambule de la Constitution, a-t-elle ajouté.
Le PT a appelé, par ailleurs, à la « consécration de la démocratie, asseoir une réelle séparation entre les pouvoirs, et assurer une réelle l’indépendance de la justice à travers l’élection des juges au niveaux de toutes les instances du secteur », a-t-elle ajouté.
Les propositions du PT ont été axées, en outre, sur le renforcement du contrôle parlementaire, en procédant, a-t-elle indiqué, à l’élargissement des prérogatives de l’Assemblée populaire nationale (APN).
Le parti a proposé, aussi, l’instauration d’un « système monocaméral avec des prérogatives renforcées », la possibilité des groupes parlementaires de saisir le Conseil constitutionnel et d’ouvrir la voie au contrôle populaire.
Dans ses propositions, le PT s’est prononcé pour la « révocabilité des élus, et ce, a-t-elle dit, du président de l’Assemblée populaire communale (APC) jusqu’au président de la République ».
La consécration de la souveraineté du peuple, les questions relatives aux libertés démocratiques et aux droits de l’homme, ont été également abordées lors ces consultations, a indiqué Mme Hanoune.
La situation économique du pays a également été abordée, notamment la question de la « constitutionnalisation de la production nationale, la préférence nationale, le droit de préemption pour l’Etat et la restauration du monopole de l’Etat sur le commerce pour mettre fin, a-t-elle estimé, à l’anarchie qui constitue un obstacle au développement économique du pays ».
Les autres propositions du PT ont porté, par ailleurs, sur l’officialisation de la langue Amazighe, l’abolition de la peine capitale, la criminalisation du travail des enfants, du harcèlement sexuel, et de la violence à l’encontre des femmes et des enfants, la dépénalisation effective de l’acte de gestion
et de l’article de presse, ainsi que le renforcement de la cour des comptes.
Le PT a fait également des propositions en faveur de la protection des couches vulnérables, l’instauration d’un impôt sur la fortune, le renforcement du combat contre les inégalités, et la lutte contre la corruption.