Le Front national algérien (FNA) s’est prononcé jeudi en faveur d’un régime parlementaire consacrant la séparation des pouvoirs, et la création d’une Cour constitutionnelle, dans le cadre des consultations sur le projet de révision de la Constitution.
A l’issue de sa rencontre avec le ministre d’Etat, directeur de cabinet à la présidence de la République, Ahmed Ouyahia, chargé de mener ces consultations, le président du FNA, Moussa Touati, a précisé que son parti préconise, d’autre part, un « mandat présidentiel de quatre ans renouvelable une fois ».
Il a proposé, en outre, à ce que le chef du gouvernement « désigne les ministres et les walis, et signe les décrets et les décisions », comme il a plaidé pour un « Parlement monocaméral d’un mandat de quatre ans élu au suffrage universel direct ».
Le président du FNA a appelé, par la même occasion, à la création d’une « Cour constitutionnelle à la place du Conseil constitutionnel, dont les membres sont élus par des magistrats », a-t-il précisé.
Il a insisté, d’autre part, sur l’importance de l’indépendance de la Cour suprême qui « doit servir, a-t-il estimé, de référence juridique pour les institutions judiciaires, et dont le président doit être élu par des magistrats ».
Après avoir évoqué les libertés et les droits, M. Touati a préconisé la création d’ »institutions consultatives » qui présentent des rapports annuels au chef du gouvernement sur leurs exercices respectifs.
Il a proposé, à cet égard, la création, notamment, d’un Conseil islamique supérieur pour les fetwas, un Conseil supérieur pour la promotion des langues nationales arabe et amazighe, un Conseil supérieur pour la promotion des droits de l’homme, un Conseil supérieur de l’information et un Conseil supérieur de la Jeunesse.
Le 15 mai dernier, la présidence de la République avait adressé des invitations à 150 partenaires constitués notamment de partis politiques, organisations et associations nationales et représentants de diverses corporations, en vertu de la décision du président Bouteflika, prise le 7 mai dernier, en
Conseil des ministres.
Les invitations ont été acceptées par 30 personnalités sur 36 destinataires, 52 partis politiques sur 64 invités, toutes les 37 organisations et associations nationales destinataires d’une invitation et les 12 professeurs d’université sollicités.