Le FLN a réitéré son appel aux formations politiques pour prendre part aux consultations sur la révision de la Constitution.
« Nous avons besoin d’élaborer une Constitution consensuelle. Les partis politiques doivent accepter et respecter les règles de la véritable démocratie, selon lesquelles le dialogue est le seul moyen d’arriver à un résultat qui réponde aux aspirations de la population », a estimé, hier, Saïd Bouhadja, porte-parole du FLN. La Constitution est « un document qui concerne toute la société, son avenir et le fonctionnement des institutions. Il n’y a aucune raison à ne pas participer aux consultations visant son amendement », a-t-il ajouté.
Le boycott est, selon lui, une « position anti-démocratique », estimant « nécessaire » de « mener le dialogue et la concertation la plus large possible sur des questions d’une telle envergure ». La consultation et le recueil des avis de tous les acteurs concernés éviteraient aux rédacteurs de ce texte de « commettre des erreurs d’appréciation et de prendre des décisions inopportunes qui peuvent porter atteinte à l’avenir du pays ». Pour Bouhadja, le débat est ouvert, et les forces politiques et la société civile sont « libres » de soumettre toute proposition qu’elles jugent nécessaire pour réussir ce projet. Selon le porte-parole du FLN, il y a un « travail interpartis » à faire pour convaincre les formations appelant au boycott de prendre part à ce rendez-vous.
« Les responsables de ces partis politiques doivent revenir à la raison. Il n’y a aucun argument valable qui justifie leur position », a-t-il soutenu. La seule chose à craindre, selon Saïd Bouhadja, est la modification des constantes nationales. « Celles-ci ne peuvent être changées car il s’agit du message des chouhada, et de questions relatives à notre identité, comme la religion. Mais toutes les autres questions peuvent être soumises au dialogue. Et le débat prévu va aider à faire avancer les choses jusqu’à dégager un consensus entre tous les courants politiques dans la mesure où ce projet va répondre aux besoins de la société », a-t-il affirmé.
Outre la commission technique installée jeudi dernier pour « étudier la mouture présentée par le chef de cabinet de la présidence de la République, Ahmed Ouyahia, et soumettre les propositions du parti », les parlementaires du FLN ont été appelés à examiner le texte et à l’enrichir. A ce propos, le groupe parlementaire du FLN compte organiser une journée au profit des députés sur le sujet, dont la date n’a pas encore été fixée. Les propositions des parlementaires vont être soumises à la commission installée par le parti qui achèvera son travail dans quelques semaines. A noter que le Front pour le changement et le progrès ainsi que la Coordination pour le changement et la démocratie ont annoncé le boycott de l’appel lancé par le chef de cabinet de la présidence de la République, Ahmed Ouyahia.
Nouria Bourihane