Révision de la constitution, Hanoune : «le dernier mot doit revenir au peuple»

Révision de la constitution, Hanoune : «le dernier mot doit revenir au peuple»
revision-de-la-constitution-hanoune-le-dernier-mot-doit-revenir-au-peuple.jpg

Lors d’une réunion avec les cadres de son parti, la secrétaire générale du PT, Louisa Hanoune a exprimé son souhait de voir la révision prochaine de la constitution adoptée à travers un référendum, estimant que les institutions parlementaires (APN, Conseil de la Nation) sont dénuées de toute légitimité populaire.

Avant de présenter les principales propositions que son parti compte soumettre à Ahmed Ouyahia, le directeur de cabinet à la présidence de la République, Hanoune a indiqué que « toutes les formations politiques qui prennent part aux consultations autour du projet de la révision constitutionnelle, celles qui les boudent ainsi que toutes les autres institutions ne peuvent se prononcer à la place du peuple concernant la nouvelle constitution».

En effet, la SG du PT a signalé que les deux chambres du Parlement ne sont pas à la hauteur de la révision de la Constitution et pour preuve, « le plan d’action du gouvernement a été débattu par le Parlement avec les vieux réflexes du parti unique», dira-telle à titre d’exemple avant réaffirmer la nécessité d’aller vers des élections législatives anticipées.

Evoquant les propositions contenues dans le document du projet de la révision constitutionnelle, Hanoune a expliqué que celles-ci sont loin des attentes populaires, ne définissant pas la nature du régime et ne peuvent aucunement instaurer un véritable Etat démocratique. « Les réformes proposées ne modifient pas la nature du système», a-t-elle fait remarquer, relevant toutefois l’introduction de certaines propositions qui visent à renforcer les libertés individuelles et la liberté de la presse.

La Sg du PT se dit par ailleurs en faveur de l’officialisation de la langue Tamazight et sa promotion à travers tout le territoire national, la promotion de la femme en lui garantissant tous ses droits de citoyenneté et la criminalisation de la violence à son égard et contre les enfants. Hanoune a appelé pour la dépénalisation des délits de presse, l’abolition de la peine de mort, l’instauration de l’immunité syndicale et la révision de celle des parlementaires.

Hanoune a souhaité aussi que des mesures courageuses soient prises pour la lutte contre la corruption. « Le peuple doit avoir un contrôle sur ses représentants y compris sur le président de la République » dira-t-elle avant de plaider pour la criminalisation de la trahison économique et la création du poste du ministre de la Défense nationale.

Khelifa Litamine