Quoique toujours de manière imprécise, le secrétaire général du Front de libération nationale (FLN), Amar Saâdani, prend sur lui, une fois de plus, de situer dans le temps l’ultime et la plus importante réforme promise par le chef de l’État en avril 2011 : la révision de la Constitution.
Objet, comme à l’accoutumée, d’une forte sollicitation médiatique, en marge de la cérémonie d’ouverture du XIIe congrès de l’UGTA, l’homme fort du FLN, dont les sorties laissent rarement indifférents, a confié que “la révision de la Constitution n’interviendra pas avant le mois d’avril prochain”. Voilà, donc, une déclaration qui confirme, si besoin est, que la perspective n’est pas inscrite dans le court terme, comme d’aucuns l’auraient déjà conclu suite aux affirmations du président de la République devant le Conseil des ministres, mardi dernier.
Le chef de l’État a, en effet, souligné que les portes restent toujours ouvertes devant ceux, partis politiques, organisations de la société civile et autres personnalités, qui voudraient encore émettre des propositions pour enrichir le texte de la nouvelle Constitution. Pour rappel, les consultations autour de la Constitution, conduites par le directeur de cabinet de la présidence de la République, le ministre d’État, Ahmed Ouyahia, n’ont pas eu l’effet escompté.
La majorité des partis de l’opposition a décliné les invitations à se rendre au palais d’El-Mouradia. Cette large défection de l’opposition politique a fortement perturbé les attendus du chef de l’État qui désirait, lui, parvenir à réunir un consensus autour de la mouture de la nouvelle Constitution. Ayant certainement pris acte de ces ratés, au demeurant flagrants, le président Bouteflika s’est obligé à une supplémentaire explication de texte lors du dernier Conseil des ministres, en soulignant que la nouvelle Constitution ne sera pas taillée sur mesure pour le pouvoir.
Cela étant, la scène nationale ne devrait pas enregistrer des rendez-vous politiques majeurs avant la révision de la Constitution, du moins pas le congrès du FLN que le secrétaire général du parti a renvoyé pour l’après-révision de la Constitution. “Le congrès aura lieu après la révision de la Constitution”, a affirmé Amar Saâdani, en marge de la cérémonie d’ouverture du congrès de l’UGTA.
S.A.I.