Le ministre d’Etat, directeur de cabinet de la Présidence de la république, a reçu le président du parti « le Forum de l’Algérie de demain », Hocine Gouasmia, le président du Mouvement national des travailleurs algériens, Salem Hadidi, le président du Parti algérien pour la liberté et la démocratie, Baghdad Halimi, le président du Parti des fideles à la patrie, Mostafa Kamel.
Le parti Forum de l’Algérie de demain :
« Pour une économie nationale forte »
Le président du parti « Forum de l’Algérie de demain », Hocine Gouasmia, a souligné, hier à Alger, l’urgence de développer l’économie nationale et de réduire les importations, dans le cadre des consultations menées autour de la révision de la Constitution.
« Notre formation politique ambitionne de contribuer dans le développement du pays, notamment sur le plan économique », a-t-il déclaré à la presse au terme de son entrevue avec le ministre d’État et directeur de cabinet de la présidence de la République, Ahmed Ouyahia, dans le cadre des consultations sur la révision de la Constitution.
« Au cours de notre rencontre avec le directeur de cabinet de la présidence de la République, nous avons exposé pas de mal de problèmes qui entravent la croissance et le développement économique de notre pays, outre la présentation de nos propositions sur la révision constitutionnelle », a expliqué M. Gouasmia.
Parmi les lacunes du développement économique, le président du parti « Forum de l’Algérie de demain » a cité « le problème du foncier, la réticence des banques à financer les projets, le manque d’investissement et la pénalisation de l’acte de gestion ». Le 15 mai dernier, la présidence de la République avait adressé des invitations à 150 partenaires constitués, notamment des partis politiques, organisations et associations nationales représentants de diverses corporations, en vertu de la décision du Président Bouteflika, prise le 7 mai dernier, en Conseil des ministres.
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MNTA :
« La prochaine Constitution doit contribuer à la construction d’une démocratie réelle »
Le président du Mouvement national des travailleurs algériens (MNTA), Salem Hadidi, a souhaité que la future Constitution contribue à la construction « d’une démocratie réelle » en Algérie. « Nous souhaitons de voir la future Constitution contribuer à la construction d’une démocratie réelle en Algérie », a-t-il déclaré à la presse, au terme de son entrevue avec le ministre d’État, directeur de cabinet à la présidence de la République, Ahmed Ouyahia, dans le cadre des consultations sur la révision de la Constitution.
M. Hadidi a, par ailleurs, fait savoir que sa formation politique propose dix points visant à enrichir le projet de révision de la Constitution et à l’amélioration des conditions du citoyen, qualifiant son dialogue avec M. Ouyahia de « franc ». Il s’agit, notamment, a-t-il expliqué, d’exiger la non-implication des parents des candidats à la magistrature suprême dans des actions contre l’Algérie durant la Révolution nationale et la période post-indépendance. Le MNTA exige également des candidats à la présidence de la République d’ »obtenir plus 20% des voix lors d’une première élection pour pouvoir postuler à une seconde », a-t-il indiqué.
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Parti des Fidèles à la patrie :
« Nécessité de limiter le nombre
de mandats présidentiels à deux » Le président du parti des Fidèles à la patrie, Mostafa Kamel, a proposé, hier à Alger, de limiter le nombre de mandats présidentiels à deux mandats au titre de la future Constitution, présentement objet de consultations.
«Nous sommes pour une limitation du nombre de mandats présidentiels à deux mandats d’une durée de sept ans chacun», a-t-il expliqué à la presse, au terme de son entrevue avec le ministre d’État, directeur de cabinet de la présidence de la République, Ahmed Ouyahia, dans le cadre des consultations sur la révision de la Constitution. M. Kamel a indiqué que son entretien avec M. Ouyahia avait porté, notamment sur les articles contenus dans le projet de la révision de la Constitution proposé par la présidence de la République, notamment ceux relatifs aux libertés individuelles et collectives, ainsi qu’aux droits de l’homme.
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Parti algérien pour la liberté et la démocratie :
« La Déclaration du 1er Novembre doit rester la référence »
Le président du Parti algérien pour la liberté et la démocratie, Baghdad Halimi, a affirmé, hier à Alger, que la Déclaration du 1er Novembre 1954, doit constituer la «référence» et le «préambule» des constitutions à venir de l’Algérie. «La Déclaration du 1er Novembre 1954 (date du déclenchement de la guerre de Libération, ndlr) constitue en elle-même la première Constitution algérienne qui définit les contours de l’État algérien.
C’est la référence et le préambule de toutes les constitutions passées et à venir de l’Algérie», a-t-il déclaré à la presse, au terme de son entrevue avec le ministre d’État, directeur de cabinet de la présidence de la République, Ahmed Ouyahia, dans le cadre des consultations sur la révision de la Constitution.
C’est cette «déclaration qui avait, a-t-il rappelé, défini les caractéristiques de l’État algérien en précisant dans son contenu qu’il s’agit d’un État républicain, musulman, pluriel et dont la langue est l’arabe.» M. Halimi a, dans ce contexte, estimé que «52 ans ne suffisent pas pour construire un État ou à élaborer une Constitution idéaux, cela reste une durée insignifiante dans la vie des peuples et des nations».
Il a, par ailleurs, préconisé de s’inspirer de l’efficacité de l’exécutif du système politique présidentiel, et d’accorder plus de prérogatives au chef du gouvernement pour qu’il soit responsable de la réalisation de son propre programme et pas de celui du président de la République. M. Halimi a recommandé également de prendre exemple sur le système politique parlementaire qui se caractérise par la pluralité et des Parlements constituant des espaces de démocratie et de prise de décision. Il a, en outre, souligné la nécessité d’introduire dans la future constitution, le droit du peuple de contester les lois, précisant que sa formation était pour «une Constitution consensuelle et participative pour une garantie ferme des droits et libertés».
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RND
Évaluation des activités politiques et organiques
Le Rassemblement national démocratique (RND) a organisé, hier, une réunion consacrée à l’examen de questions organiques et politiques relatives aux activités du parti, dont «l’organisation de rencontres consacrées à la présentation des propositions du parti concernant la révision de la Constitution». La réunion du secrétariat permanent du RND présidée par le secrétaire général du parti, Abdelkader Bensalah, a porté sur «le lancement de l’opération de délivrance des nouvelles cartes d’adhérent en vue d’élargir la base militante du parti et l’institution de la carte de militant au sein de cette formation politique». «La mise au point d’un calendrier pour la mise en œuvre du programme d’activités du deuxième semestre comportant des conférences intellectuelles, politiques, culturelles et autres», ainsi que la préparation du lancement d’un centre d’études et de recherches politiques et stratégiques au niveau central du parti» ont également été au menu de cette rencontre.
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Ultime semaine des consultations nationales
Les rencontres de concertation sur le projet de texte de loi qui se déroulent au siège de la présidence de la République et couvertes quotidiennement par les organes publics de presse ont permis aux partenaires nationaux participants de soumettre leurs propositions au titre des principaux amendements proposés pour la révision de la Constitution portant, notamment, sur la limitation à deux du nombre de mandat présidentiel, le renforcement de l’indépendance de la justice, de la liberté d’expression, la promotion des droits de l’homme, la lutte contre la corruption et l’interdiction de la transhumance politique pour les parlementaires.
Elles ont également permis aux citoyens et opinions publiques de se faire une idée sur la dynamique lancée par la présidence de la République en termes d’adhésion à la démarche au processus des réformes et du dialogue national dans le but de se doter d’une constitution qui garantit, entre autres principes, les droits et les libertés, protège la règle du choix du peuple et confère la légitimité à l’exercice des pouvoirs.
En effet, la révision constitutionnelle, décidée à l’initiative du Président de la République, en vertu des pouvoirs que lui confère la Constitution, qui s’inscrit dans le cadre de la poursuite du processus des réformes politiques, vise à adapter la loi fondamentale aux exigences constitutionnelles suscitées par l’évolution rapide de notre société et les mutations profondes actuellement en cours à travers le monde. Cette révision est notamment destinée au renforcement de la séparation des pouvoirs, à conforter l’indépendance de la justice et le rôle du Parlement, à l’affirmation de la place et des droits de l’opposition et à garantir les droits et libertés des citoyens s’articulant autour de quatre axes fondamentaux de la loi fondamentale. Il s’agit, en l’occurrence, du préambule, des principes généraux régissant la société algérienne, notamment les droits et libertés des citoyens et leurs devoirs, de l’organisation des pouvoirs et du contrôle constitutionnel. Le premier des principes généraux du préambule, à savoir l’article 74 de la Constitution, porte sur la constitutionnalisation de l’alternance démocratique, dans le préambule et sa traduction dans le corps de la Constitution par une limitation du nombre de mandats présidentiels.
En outre, ce principe qui est une exigence de la démocratie et constitue un de ses fondements essentiels est de nature à consolider les fondements de la démocratie, à redynamiser la vie politique et à favoriser, à terme, l’émergence d’une culture de l’alternance dans notre pays.
Le deuxième axe concerne les principes généraux régissant la société algérienne, notamment les chapitres relatifs au peuple, à l’État et aux droits et libertés des citoyens, et leurs devoirs.
Le troisième axe concerne l’organisation des pouvoirs, et vise à donner, dans le respect du principe de séparation des pouvoirs, plus de cohérence et plus de visibilité à notre régime politique, par un réaménagement des relations entre les pouvoirs exécutif et législatif, et entre leurs composants, ainsi qu’un renforcement de leurs attributions en vue d’assurer un meilleur équilibre entre eux et une plus grande efficacité de leurs actions respectives, et par un élargissement de la représentation du pouvoir judiciaire au Conseil constitutionnel et le raffermissement de l’indépendance du juge.
Le quatrième axe concerne la fonction de contrôle constitutionnel visant à moderniser l’institution qui a la charge de ce contrôle.
La révision constitutionnelle qui est projetée sera menée à son terme suivant une démarche qui se veut résolument participative, fondée sur une concertation ouverte aux forces politiques, aux principales représentations de la société civile, ainsi qu’aux personnalités nationales. Cette concertation conduira à l’élaboration d’un texte consensuel qui sera soumis, au regard de son contenu, à la procédure de révision constitutionnelle appropriée. Le projet de loi qui a été publié a été favorablement accueilli par la majorité des représentants de la société qui ont appelé à contribuer à l’élaboration d’une constitution consensuelle par des propositions au profit de tous. Enfin, le 15 mai dernier, la présidence de la République avait adressé des invitations à 150 personnalités nationales constituées, notamment de partis politiques, d’organisations et d’associations nationales et de représentants de diverses corporations, en vertu de la décision du Président Bouteflika, prise le 7 mai dernier, en Conseil des ministres.
Houria A.