Les deux chambres du Parlement ont rendez-vous à partir d’aujourd’hui pour une session extraordinaire.
Les deux chambres du Parlement ont clôturé, hier, leur session d’automne, mais cet acte ne signifie pas le début des vacances parlementaires. Les députés et les sénateurs sont convoqués à partir d’aujourd’hui aux fins de se prononcer, dimanche prochain, sur le projet de révision de la Constitution, proposé par le président de la République.
Mathématiquement, les élus favorables aux amendements sont assez nombreux pour garantir le vote de la nouvelle Loi à la majorité des trois quart de la composante du Parlement.
En comptabilisant l’ensemble des formations politiques acquises au projet et en y additionnant les députés indépendants, aucun doute ne subsiste quant à l’adoption de la nouvelle Loi fondamentale à une majorité très confortable.
Cela au plan politique. Mais l’enthousiasme des élus de la majorité ne tient pas seulement à cet état de fait. L’on devine aussi une forme de grande conviction que leur vote sera historique et marquera la démocratie algérienne pour longtemps.
Cette impression de satisfaction, on l’a ressentie dans les discours de clôture prononcés par les présidents de l’APN et du Sénat. Ces prises de parole étaient l’ultime occasion pour la majorité de défendre la nouvelle Constitution. Ainsi, pour Ould Khelifa, président de l’APN, ce projet «consacre la souveraineté du peuple et renforce l’immunité de l’Algérie, c’est également une chance qui s’offre aux élus du peuple pour hisser le socle de la démocratie, de la justice et du développement dans l’Algérie actuelle et celle du futur». Le président de la chambre basse du Parlement trouve également dans les amendements des vertus dans le sens de la consolidation de «notre système républicain dans un Etat de droit garantissant la dignité du citoyen, aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays».
Evoquant le processus par lequel est passée la révision de la Constitution, dont les trois rounds de consultation, Ould Khelifa énumère les progrès consacrés dans la mouture qui sera présentée aux élus du peuple. Il soulignera à ce propos «la séparation des pouvoirs, l’indépendance de la justice, la liberté d’expression et le respect total des droits de l’homme et du citoyen, la protection et la promotion de la femme à tous les niveaux de responsabilité suite aux importants acquis et grâce aux réformes audacieuses du président de la République en 2011».
Pour le président du Conseil de la nation, Abdelkader Bensalah, «le président Bouteflika a consacré les réformes annoncées dans divers secteurs à travers la nouvelle Constitution». Qualifiant le projet présidentiel de «document référence», Bensalah qui a conduit lui-même, l’un des épisodes des consultations initiées par le chef de l’Etat pour parvenir à la mouture finale, a mis l’accent justement sur les «larges consultations qui ont duré pour un moment marqué par de nombreux rounds de dialogue ayant permis au président Bouteflika d’introduire plusieurs propositions, émanant de ces concertations, dans le document proposé».
Et Bensalah d’afficher sa conviction que «l’Algérie entamera une nouvelle ère attendue par la majorité des Algériens. Une ère qui repose sur les bases du parachèvement de l’édification d’un Etat moderne où les pouvoirs publics pourront lancer plusieurs ateliers politiques et juridiques que nous, membres du Conseil de la Nation, sommes appelés à enrichir.»
L’autre personnalité à s’être exprimée sur le sujet est le chef de l’Exécutif, Abdelmalek Sellal qui a indiqué en marge de la clôture de la session d’automne de l’APN que «le vote du projet de révision de la Constitution aura lieu dimanche 7 février (…) plus aucune équivoque ne subsiste maintenant sur la date du vote du document». Le rendez-vous est ferme.