Révision de contitution : Le PT participera aux consultations

Révision de contitution : Le PT participera aux consultations

Le parti «a pris acte de la décision du président de la République de lancer de nouvelles consultations sur la révision de la Constitution».

Le Parti des travailleurs (PT) s’est déclaré hier, prêt à prendre part au débat dans le cadre de nouvelles consultations sur la révision de la Constitution, lancées par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika. Le PT «a pris acte de la décision du président de la République de lancer de nouvelles consultations sur la révision de la Constitution, rappelant que le parti qui milite pour une refonte globale de cette Constitution est prêt à participer au débat», a indiqué le parti dans un communiqué rendu public à l’issue de la réunion du secrétariat de son bureau politique.

«Il est positif et important d’associer les partis politiques à la discussion» (sur la révision constitutionnelle), a ajouté le communiqué, précisant que le PT a «ses propres propositions, lesquelles ne peuvent prétendre remplacer la souveraineté populaire». «Pour le moment, n’ayant pas encore pris connaissance des articles concernés par cette révision», le PT «ne peut se prononcer sur les deux propositions d’adoption de la révision constitutionnelle soulignée dans le communiqué du Conseil des ministres, à savoir l’utilisation de l’article 174 ou bien l’article 176 de la Constitution», note le communiqué du parti.

«En attendant de prendre connaissance du contenu du texte à débattre et des modalités de discussion et d’adoption des amendements de la Constitution», le PT «s’interroge sur la signification d’une «Constitution consensuelle» évoquée dans le communiqué du Conseil des ministres», tenu mercredi dernier. D’autre part, le parti a insisté sur «la nécessité de la prise en charge de toutes les préoccupations et les aspirations du peuple algérien à une véritable démocratie et au règlement de tous les problèmes socio-économiques».

Evoquant la composante du nouveau gouvernement, le PT estime qu’«au-delà des personnes et les raisons d’un tel remaniement, il est attendu de ce gouvernement de répondre, de façon urgente, aux aspirations légitimes de la population laborieuse et de la jeunesse». Par ailleurs, et concernant l’adhésion de l’Algérie à l’Organisation mondiale du commerce (OMC), le PT a mis en garde contre le «danger» de cette adhésion sur «les acquis de l’indépendance en général et ceux de la loi de finances 2009 en particulier».

«En effet, il est de notoriété publique que les pays influents de l’OMC sont opposés à la règle des 51/49%, la politique dite de préférence nationale et le soutien au secteur public ainsi que leur volonté d’empêcher toute émergence d’une économie nationale à même d’amenuiser la dépendance vis-à-vis de l’extérieur», note le PT. Il a estimé que «plus généralement, l’adhésion de notre pays à l’OMC remettra en cause les acquis de l’indépendance et ouvrira à nouveau la porte à la privatisation des entreprises publiques, des banques, des assurances et de tous les autres secteurs».

Toutefois, le PT enregistre «l’insistance du président de la République sur la nécessité de préserver les intérêts de l’économie nationale lors des négociations (avec l’OMC)» et appelle à «suspendre les pourparlers actuels et l’ouverture d’un débat sur l’opportunité de faire entrer le pays dans cette organisation».