Les consultations sur le projet de révision constitutionnelle se poursuivent et 30 personnalités sont attendues pour la troisième semaine de ces joutes par le directeur du cabinet à la Présidence de la République, Ahmed Ouyahia.
Ce dernier a reçu samedi le président Front national pour les libertés (FNL), Mohamed Zerrouki, et le juriste Cherif Kais, professeur à l’université Mouloud Maameri de Tizi Ouzou.
Le FNL a proposé la constitutionnalisation du rôle du Front de libération national (FLN), afin de le preserver en tant qu’héritage du peuple algérien. Cette proposition ne vise, selon M. Zerouki, pas » à envoyer ce symbole au musée », mais plutôt pour qu’il serve aux « générations futures ».
Le FNL est convaincu, selon son président, de la nécessité de « construire un Etat dans lequel les constantes nationales constituent le dénominateur commun entre le peuple, et nul n’a la droit d’en être le tuteur ».
Pr Cherif Kais : Elargir les prérogatives du Sénat, du Conseil constitutionnel et de la Cour des comptes
Le professeur Kais, a proposé, quant à lui, d’élargir les prérogatives du Conseil de la nation.
Les attributions du Conseil de la nation « devraient être élargies notamment dans l’élaboration des lois organiques et le pouvoir de faire des propositions en ce qui concerne l’administration locale, le découpage administratif et l’aménagement du territoire », a indiqué le professeur Kais.
A propos du Conseil constitutionnel, il a préconisé la réduction à 20 du nombre des membres du Conseil de la nation et autant pour l’Assemblée populaire nationale (APN), « nécessaires » pour introduire des saisines et non pas non 70 membres et 40 députés comme proposé dans le projet de révision constitutionnelle, soumis aux discussions.
Il a également souligné que le débat avec le directeur de cabinet a porté sur les constantes nationales dont la langue amazighe, qu’il faut lui donner la place qui lui sied en tant que langue nationale et officielle et proposé de donner plus de prérogatives au Conseil constitutionnel dans le contrôle de la conformité des lois avec la constitution notamment les ordonnances.
En outre M Kais a fait savoir qu’il a plaidé pour l’introduction dans le projet une clause donnant le pouvoir à la cour des comptes d’exercer son contrôle sur le secteur économique particulièrement les entreprises publiques où l’Etat détient la majorité dans le capital.
Les invitations ont été acceptées par 30 personnalités sur 36 destinataires, 52 partis politiques sur 64 invités, toutes les organisations et associations nationales destinataires d’une invitation et les 12 professeurs d’universités