Révision constitutionnelle : “Les conditions pour un système parlementaire ne sont pas encore réunies” selon Belkhadem

Révision constitutionnelle : “Les conditions pour un système parlementaire ne sont pas encore réunies” selon Belkhadem
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Les conditions pour l’instauration d’un système parlementaire en Algérie ne sont pas encore réunies, d’où la nécessité d’opter pour un système présidentiel « amélioré, différent de celui appliqué aujourd’hui », a estimé hier M. Abdelaziz Belkhadem, secrétaire général du parti du Front de libération nationale (FLN).

M. Belkhadem a précisé, sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale, que « le système convenant à notre pays est le système parlementaire, mais son application, a-t-il fait remarquer, exige une certaine culture faisant que l’électeur restera fidèle à un programme politique bien déterminé ». « De ce fait, il est encore prématuré d’aller vers ce système (parlementaire) et je pense que pour le moment, l’idéal serait un système présidentiel où le Président de la République serait le chef de l’Exécutif et un Parlement de deux Chambres qui contrôlerait l’action du gouvernement », a-t-il expliqué. M. Belkhadem avait considéré, lors de son dernier passage à l’émission télévisée « Hiwar Essaâ », que le système en vigueur n’était « ni présidentiel, ni parlementaire », plaidant pour une révision constitutionnelle « profonde » permettant de sortir de cette « confusion » et instaurer un système consacrant la « transparence », le « contrôle » et la « participation la plus large ».

Interrogé sur la révision de la loi électorale, M. Belkhadem a indiqué que le mode de scrutin à la proportionnelle « peut être maintenu », mais « il faudra revoir la forme de cette proportionnelle, de façon à garantir au scrutin plus d’équité, de démocratie et de transparence », a-t-il ajouté.

M. Belkhadem a, en outre, salué la mesure annoncée par le Président de la République dans son dernier discours, concernant la dépénalisation du délit de presse, estimant qu’il s’agissait d’une réponse à une revendication longtemps exprimée par les professionnels de cette corporation.

Il s’est félicité, par la même occasion, de la décision portant création de nouvelles chaînes thématiques de télévision, en attendant l’ouverture du champ audiovisuel qui est, a-t-il dit, inévitable. S’agissant de la lutte contre la corruption, le secrétaire général du parti du FLN a souligné que cette lutte « ne peut être efficace qu’avec l’adhésion de toutes les composantes de la société ».

« Il faut que tout un chacun s’y mette pour pouvoir réduire, autant que faire se peut, l’ampleur de ce phénomène qui nuit à la société et porte atteinte à l’économie nationale », a-t-il affirmé.