Dans un communiqué rendu public jeudi dernier le groupe Sonelgaz a annoncé l’ouverture « imminente » de négociations collectives au sein de ses filiales pour la prise en charge des revendications « légitimes » formulées en mars dernier par la fédération nationale des travailleurs des industries électriques et gazières (FNTIEG).
Cette décision intervient à l’issue d’une réunion des principaux dirigeants et PDG des sociétés du groupe Sonelgaz, ainsi que des représentants de la FNTIEG, consacrée à l’évaluation de l’état du climat social au sein de ces sociétés. Un climat marqué lundi dernier par un arrêt de travail d’une journée dans un grand nombre de collectifs pour exiger entre autres des augmentations salariales sur la base de la révision du régime indemnitaire.
Selon le communiqué, les dirigeants du groupe affichent «leur volonté de répondre aux revendications légitimes des travailleurs en prenant en considération les contributions de l’ensemble des parties prenantes afin d’établir un constat commun et engager ainsi le processus de négociation ». Le communiqué insiste sur « La longue tradition en matière de dialogue social du groupe Sonelgaz qui a toujours montré l’efficacité des décisions qui se sont appuyées sur un dialogue constant et une concertation régulière ». Le groupe compte environ 80.000 travailleurs, selon certaines estimations syndicales.
Oscillant entre deux heures et une journée entière, selon les cas, les arrêts de travail observés lundi sont cependant considérés comme « illégaux » et « seront traités en tant que tels », avertissent les responsables de l’entreprise, qui s’appuient en cela sur la loi et sur les conventions collectives des sociétés du groupe. Selon la même source, des négociations menées précédemment avaient abouti, déjà en 2010, à des accords collectifs améliorant « de manière significative » le revenu des salariés des sociétés du groupe Sonelgaz, « de l’ordre de 50 % par des augmentations des salaires ou du régime indemnitaire ».
La direction rappelle aussi le « succès » de la restructuration du groupe devenu un holding de 44 sociétés dont 36 sont pleinement propriété de Sonelgaz. Cette restructuration a également permis la naissance de plans de recrutement et de formation « jamais égalés », donnant lieu à l’embauche, en l’espace de quelques années, de 15.000 jeunes universitaires, techniciens et techniciens supérieurs dans toutes les filiales, lesquelles disposent toutes de conventions collectives, se félicite encore l’entreprise.
Pour rappel les travailleurs de ladite entreprise publique, réclament l’augmentation de leurs salaires et l’octroi d’une prime qui leur permettra d’améliorer leur situation. Il exigent aussi l’amélioration de leur cadre socioprofessionnel, le rétablissement de la prime de rendement collectif et individuelle, le payement des heures supplémentaires ainsi que la limitation de l’âge de départ à la retraite.
S.S.