Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a décidé de se charger du cahier revendicatif des professionnels de la santé publique. Les syndicats constituant l’intersyndicale de la santé, se réjouissent, mais restent tout de même prudents.
C’est pourquoi d’ailleurs, ils ont décidé de garder leurs conseils nationaux en session ouverte, afin d’évaluer l’évolution des choses et débattre des conclusions de chacune des réunions, qui vont les assembler en tant que partenaires sociaux et les services du premier ministère.
Dans une conférence de presse tenue hier, au siège de son syndicat, Lyes Mérabet, président du Syndicat national des praticiens de la santé publique (Snpsp), a indiqué que sa formation a pris acte de l’intérêt accordé par les services du Premier ministère à la prise en charge des revendications socioprofessionnelles des praticiens de la santé publique. Suivant la logique, « on comprend que le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière (Msprh), a été instruit de répondre officiellement et dans des délais raisonnables sur l’ensemble des points de la plate-forme, notamment les dossiers des statuts particuliers », s’est-il chargé d’expliquer. En effet, le Msprh a invité le Snpsp à une série de réunions de travail pour réactualiser l’avant-projet d’amendement du statut particulier, en instance d’étude au niveau de la Dgfp depuis le mois de mars 2011, débattre des autres points de la plate-forme des revendications ainsi que la finalisation des arrêtés interministériels portant sur les modalités de passage aux grades de » principal – en chef » et ceux relatifs aux postes supérieurs. En application des résolutions du dernier conseil national et considérant la position des autres organisations membres de l’intersyndicale, le bureau national a fixé l’échéance à la fin du mois de mars 2013, pour la concrétisation de l’ensemble des points de la plateforme de revendications. Mohamed Yousfi, de son côté, voit de cette démarche, une décision louable du point de vue politique, mais les yeux restent, dit-il, rivés sur le côté technique de la chose, autrement dit, la concrétisation de ces promesses. Il a été présent aussi à la rencontre de Khaled Keddad, président du Syndicat national des psychologues (Snapsy), ce dernier a salué la volonté politique du premier ministre Abdelmalek Sellal. » Nous avons senti une réelle prise de conscience de la part des services du premier ministère, c’est une première du genre, qu’un premier ministre algérien décide lui-même de parrainer des séances de travail pour l’étude de nos revendications « , a-t-il estimé. Keddad a, par ailleurs, appelé à l’élargissement des prérogatives de la commission centrale chargée du suivi du cahier revendicatif des partenaires sociaux. Celle-ci, jusque, n’a pas été mandatée pour répondre aux doléances de l’intersyndicale. Toujours est-il que la satisfaction des syndicats n’est pas quasi-totale, c’est ce qu’a insinué Lyes Merabet. » On est invités à des séances de travail, on est juste à ce niveau là, on est pas satisfaits à 100 % puisqu’aucun échéancier n’a été établi jusque là « , a-t-il préféré de conclure.
Par Rebiha Akriche
