Le ministère de la Défense nationale (MDN) a réagi, dans un communiqué, en apportant des éclaircissements quant aux doléances sociales exprimées par les patriotes. Ces derniers, qui se disent exaspérés par les engagements non tenus par les pouvoirs publics, ont appelé le président de la République Abdelaziz Bouteflika et Gaïd Salah sur l’application des textes et autres dispositions les régissant et qui sont restées, selon eux, en suspens.
Ainsi dans le communiqué du MDN, rendu public et publié sur son site Internet, apporte des éclaircissements quant aux revendications des Groupes de légitime défense (GLD) et des militaires rayés des rangs de l’Armée nationale populaire par mesures disciplinaires.
Le MDN souligne que depuis la dernière réunion de travail, le 1er juin 2016, à laquelle ont pris part des représentants des citoyens volontaires (Patriotes, ndlr) ayant participé aux opérations de lutte contre le terrorisme, aux côtés des éléments de l’Armée nationale populaire, « les services sociaux du ministère de la Défense nationale, de concert avec ceux du ministère du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, s’attèlent à l’étude et la régularisation, au cas par cas, des dossiers relatifs à leurs pensions de retraite proportionnelle exceptionnelle, par le biais de la Caisse nationale de retraite ».
Le MDN précise pour ce cas que l’opération demeure toujours en cours jusqu’à la régularisation de tous les dossiers concernés. Abordant, le cas des citoyens appartenant aux Groupes de légitime défense (GLD), et qui ne font pas partie de la catégorie des patriotes, le document précise que désormais les textes réglementaires régissant l’activité de cette catégorie de citoyens, qui ont été armés dans le but d’assurer la défense de leurs familles et leurs biens, « ne leur permettent pas de prétendre au bénéfice d’aucune forme d’indemnisation ou de pension ».
Les patriotes, qui se disent lésés et marginalisés, ne cessent de réclamer des pouvoirs publics l’application des dispositions contenues dans le décret présidentiel n°68, et promulgué dans le Journal officiel en 2013, qui stipule en son article 77 que « tout citoyen ayant participé à la lutte antiterroriste et ayant par conséquent fait partie des forces combinées de sécurité a le droit à la retraite et autres avantages attachés à cette qualité ».
Par ailleurs, et abordant le cas des militaires ayant été rayés des rangs de l’institution par mesure disciplinaire, la même source rappelle, dans le même document, que le MDN, tient à rappeler que les éléments faisant partie de cette catégorie, dont la radiation pour mesures disciplinaires est assimilée à une sanction, « n’ouvrent pas droit au bénéfice d’une pension, conformément aux dispositions du code des pensions militaires »
A cet effet, la mise au point du MDN précise que l’institution « demeure attentive, à travers ses services compétents, aux doléances des citoyens ayant servi dans les rangs de l’Armée nationale populaire et ceux volontaires (Patriotes) ayant participé aux opérations de lutte contre le terrorisme, et continuera à œuvrer jusqu’à la régularisation de tous les dossiers ».