Revendeurs multimarques de voitures : bientôt la fin de l’anarchie

Revendeurs multimarques de voitures : bientôt la fin de l’anarchie

Avec la crise du marché de l’automobile qui dure depuis plus de trois ans, des concessionnaires multimarques ont proliféré sur tout le territoire national. Ces derniers profitent de la rareté des véhicules neufs couplée à une demande sans cesse croissante pour imposer aux clients leur diktat. Au menu, prix exorbitants, conditions extravagantes, transactions opaques…

Prenant conscience de la confusion de la situation, le ministère du Commerce a décidé de réagir. Le département de Rezig s’apprête en effet à prendre de nouvelles mesures pour réguler l’activité des concessionnaires multimarques. Celles-ci visent à mettre de l’ordre dans un marché caractérisé par l’anarchie et à protéger le consommateur des pratiques illégales des commerçants. L’autre objectif est de mettre fin à l’activité des entreprises qui exportent en masse des voitures vers l’Algérie, à des prix démesurés, et en exigeant que le paiement se fasse par transfert électronique.

Mettre fin au trafic des licences de moudjahidines et aux promotions suspectes

Avec ces nouvelles mesures, les pouvoirs publics veulent assurer plus de transparence dans la vente et l’achat de véhicules neufs, dans les transferts d’argent et les garanties offertes aux clients. D’autre part, le ministère du Commerce a pour projet de recenser tous les acteurs du marché de l’automobile afin de s’enquérir sur la façon dont ils opèrent pour importer les voitures neuves et les vendre. Une démarche jugée urgente vu la propagation du trafic des licences de moudjahidines.

L’autre pratique que la série de nouvelles mesures vise à combattre est celle des offres promotionnelles suspectes. Ainsi, le département de Rezig compte mener une enquête approfondie sur plusieurs concessionnaires qui ont annoncé des réductions allant jusqu’à 100 millions de centimes sur certains modèles de voitures. Cependant, pour bénéficier de la promotion, les vendeurs exigent le paiement d’une avance qui oscille entre 150 et 180 millions de centimes ; et leur imposent, en outre, des délais de livraison supérieurs à 2 mois !

Pour rappel, les concessionnaires agréés, dont l’activité est gelée depuis 2017, ont récemment tiré la sonnette d’alarme. Dans une lettre adressée à Abdelmadjid Tebboune, le Groupement des concessionnaires automobiles (GCA) a mis en garde contre l’ampleur de l’anarchie qui règne dans le marché de l’automobile livré aux trafiquants de tous genres.