A un jour du réveillon, les hôtels et autres lieux de réjouissances s’activent pour la célébration du jour de l’an, surtout que des centaines de jeunes désireux de passer une nuit de rêve font l’impossible pour dénicher le sésame qui leur permettra d’y prendre part. Quand on sait que le coût de la soirée a atteint les 25.000 Da pour une seule personne dans certaines boîtes huppées, beaucoup se contenteront de réserver dans des hôtels ou des appartements transformés pour l’occasion.
Oran semble en pleine effervescence à l’instar d’autres métropoles qui s’apprêtent à accueillir le nouvel an dans la fête et l’allégresse. Ainsi, des milliers de jeunes, venus des différentes villes de l’Ouest et même de l’Est, ont débarqué à Oran pour célébrer le réveillon dans des hôtels luxueux ou des discothèques branchées dont les tenanciers profitent de cette affluence pour augmenter les prix, et ce, en proposant des tables à 15.000 et 25.000 Da pour une seule personne.
Ainsi, seuls les plus nantis auront le privilège de réveillonner dans ces endroits réputés pour leur luxe et leur confort et surtout les conditions de sécurité. En ce qui concerne les cabarets dont la majorité se trouve sur la corniche oranaise, ceux-ci connaissent une demande record. Un habitué du domaine déclarera que les cabarets réputés très branchés affichent déjà complet, et ce, depuis des mois.
Il ajoutera que le prix à payer pour une table de 4 personnes tournait autour de 15.000 à 25.000 da, et qu’il fallait jouer de ses connaissances pour en obtenir une. Toujours dans le même volet, plusieurs jeunes n’ayant pas pu obtenir de réservations dans des boîtes de nuit ou des hôtels se sont résignés à louer des bungalows ou des appartements où ils pourront réveillonner.
En ce sens, le jeune Boubaker qui était en compagnie de ses amis déclarera: «Moi et mes copains, on a cotisé pour louer un appartement pour un mois au prix de 18.000 Da, et ce, pour célébrer le réveillon en toute intimité. C’est cent fois moins cher que les boîtes de nuit et, en plus, c’est plus convivial.
On fait comme ça depuis l’année dernière». Sur ce registre, un agent immobilier nous apprendra que de nombreux jeunes affluent à son agence à la recherche d’appartements à louer pour une période de 15 jours, et ce, dans le but d’y fêter le réveillon. Il soulignera également que ce phénomène prend de l’ampleur face à la cherté des hôtels et des boîtes de nuit.
Le même interlocuteur ajoutera qu’il existe même certains citoyens qui transforment leurs habitations en salles de fête. Pour les gâteaux, en revanche, les affaires ne sont plus ce qu’elles étaient ces dernières années, et ce, face au recul enregistré dans la commande des bûches. Un recul qui peut s’expliquer par l’augmentation des prix qui ont suivi ceux des ingrédients tels que le sucre.
Il n’empêche que certaines familles ne regardent pas au portemonnaie pour faire plaisir à leurs enfants et achètent, quand même, des bûches dont les prix affichés en ce moment varient entre 500 et 1.200Da. En ce qui concerne les boutiques réputées dans la pâtisserie, elles ont taxé certains de leurs modèles, commandés par des hôtels, de 3.000 à 5.000 Da.
G. Redouane « La voix de l’Oranie »