«Réveillon aux mille étoiles» Le Sud à vous faire perdre le nord

«Réveillon aux mille étoiles» Le Sud à vous faire perdre le nord

Le réveillon de fin d’année n’est plus qu’à quelques jours, et les agences de voyages, ainsi que les hôtels étoilés affichent complet. Comme quoi, les Algériens renouent avec cette tradition délaissée des années durant pour les raisons que l’on connaît.

Ainsi, force est de constater qu’après une virée dans plusieurs agences de tourisme et de voyages d’Alger, les Algériens ont, pour fêter la nouvelle année 2012, préféré consommé local en partant essentiellement vers le Sud et vers des stations thermales. Le réveillon 2012 aura donc renversé cette donne qui a fait que pendant longtemps les Algériens ont préféré faire la fête chez nos voisions marocains ou tunisiens.



Il est vrai que les agences de voyages, du moins pour la plupart, n’ont pas manqué de proposer des formules plutôt attrayantes, en tout cas assez pour attirer une demande que toutes qualifieront d’«importante». Ainsi, selon Djamel Chaalal, conseiller et chargé de la communication au ministère du Tourisme et de l’Artisanat, au 30 septembre dernier, les Gest tours ainsi que les agences de voyages ont constaté que contrairement aux années précédentes, les sorties à l’étranger à l’occasion des fêtes de fin d’année ont légèrement baissé alors qu’une tendance à la hausse pour le tourisme local a été relevée. En effet, il soulignera qu’un engouement de plus en plus palpable a été remarqué, notamment pour le Sud algérien ainsi que pour les stations thermales. Selon lui, ces dernières, proposées en pension complète, sont notamment demandées par les petits et moyens ménages surtout que les fêtes de fin d’année coïncident avec les vacances scolaires d’hiver. En outre, il indiquera que cette clientèle pour se déplacer a opté pour le transport terrestre.

Pour sa part, Arezki Taher, directeur commercial au niveau de l’ONAT, premier tour opérateur en Algérie, dira qu’une forte demande a été enregistrée pour la circonstance. Une demande qui, affirmera-t-il, devra être «canalisée» et pour laquelle il faudra «mettre les moyens pour la satisfaire». Aussi, il indiquera que l’ONAT a lancé ces derniers jours des programmes de réveillon à destination du Sud. Des programmes qu’il qualifiera de «last minutes» selon le jargon touristique, à cause notamment du fait que «les Algériens ne se prennent jamais à l’avance et font leurs réservations à la dernière minute». Relevant dans ce contexte que «beaucoup d’Algériens, notamment les habitués du Sud, préfèrent s’y rendre à titre individuel hors du cadre des agences de voyages».

Ainsi, concernant ces programmes, et pour capter un maximum de visiteurs, l’ONAT propose d’une part, des destinations telles que Timimoun, Ghardaïa, Djanet et Tamanrasset, pension complète durant 6 jours et 5 nuits, d’autre part, un circuit de 8 jours et 7 nuits pour la Saoura également en pension complète. Ceci en plus de la soirée du réveillon qui sera animée. Pour ce qui est de l’hébergement, le directeur commercial fera savoir qu’en fonction des bourses des visiteurs, l’option du camping a été franchement sollicitée par rapport à l’hôtel. En outre, s’agissant des prix, il précisera qu’ils se situent entre 23 000 et 39 000 DA. Visant à atteindre les 500 visiteurs pour ces fêtes de fin d’année, Arezki Taher déplorera que l’ambition de l’ONAT «soit freinée» pour bon nombre de raisons qu’il résumera essentiellement dans la cherté et la disponibilité des transports aériens, le manque de capacités d’hébergement dans ces villes. A ce propos, il déplorera que «des capacités d’hébergement existent mais qui ne sont pas exploitées». Il s’agit essentiellement de structures d’accueil relevant du secteur de la Jeunesse et des Sports qui, estimera-t-il, devraient absorber la demande. A ce sujet, il demandera que «l’Etat mette la main à la poche pour créer une forme de soutien d’une partie du prix du billet d’avion afin d’encourager les gens à aller vers le Sud». Ce qui, selon lui, viendra «compenser le tarif à perte de la compagnie Air Algérie». Et de souligner que le recours au vol par charter devra se faire «par plusieurs rotations (de ces avions) pour baisser les prix».

Par Lynda Naili Bourebrab