La décision du président de la République de relever le Salaire national minimum garanti (SNMG) continue de faire réagir. Dans une déclaration au média arabophone Echorouk, Omar Takdjout, secrétaire général de l’UGTA, détaille les catégories concernées et les mécanismes attendus de calcul des augmentations. Une mesure qui devrait toucher des millions de travailleurs, du public comme du privé.
Les travailleurs des groupes industriels, premiers bénéficiaires
Selon Omar Takdjout, la première catégorie touchée par la hausse est celle des salariés des complexes industriels, publics comme privés.
Beaucoup d’agents d’exécution dans ces entreprises perçoivent encore le salaire minimum actuel de 20 000 dinars. Avec la revalorisation du SNMG, leur nouveau salaire plancher atteindra 24 000 dinars.
Cette augmentation constitue pour eux l’évolution la plus significative, puisqu’ils se situent exactement au seuil du salaire national minimum garanti.
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Les “corps communs” et les ouvriers professionnels dans plusieurs secteurs
La seconde grande catégorie concernée regroupe les employés classés dans les “corps communs” et les ouvriers professionnels. Ils sont présents dans de nombreux secteurs :
- santé
- éducation nationale
- enseignement supérieur
- collectivités locales
- intérieur
- formation et enseignement professionnels
- administration générale
Ces travailleurs, souvent parmi les moins bien rémunérés du service public, verront leurs salaires augmenter automatiquement en lien direct avec la hausse du SNMG.
Une augmentation dégressive selon la catégorie professionnelle
Omar Takdjout explique que l’augmentation ne sera pas uniforme. Elle sera calculée selon un principe simple : plus le grade est bas, plus la hausse est élevée. Les salariés payés exactement au SNMG bénéficieront d’une augmentation de 4 000 dinars, passant de 20 000 à 24 000 dinars.
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Dès que le salaire de base dépasse 20 000 dinars, la valeur de l’augmentation diminue progressivement. Autrement dit, la hausse sera inversement proportionnelle au classement professionnel : plus un travailleur est classé haut dans la grille, plus le montant ajouté à son salaire sera faible.
Les retraités : 80 % d’entre eux concernés
La revalorisation concernera aussi les retraités, selon le responsable syndical. Environ 80 % des retraités algériens perçoivent actuellement une pension équivalente au SNMG, soit 20 000 dinars. Comme lors des augmentations précédentes, leurs pensions devraient donc être ajustées automatiquement pour atteindre 24 000 dinars.
Les cadres supérieurs : une situation encore floue
Les cadres supérieurs constituent une catégorie à part. Leurs salaires sont souvent calculés en multipliant le SNMG par un coefficient fixe (par exemple : 6 fois le SNMG).
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Reste à savoir si leur rémunération sera recalculée sur la base du nouveau SNMG ou si les coefficients resteront indexés sur l’ancien montant. Omar Takdjout souligne que cette question doit encore être tranchée par les textes d’application.
