Le processus de revalorisation des pensions et allocations de retraite est désormais officiellement engagé. L’annonce de cette mesure très attendue par les retraités devrait intervenir dans les tout prochains jours, après son examen et sa validation par le Conseil des ministres, qui a inscrit ce dossier à l’ordre du jour de sa prochaine réunion, sur instruction du président de la République.
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Dans un communiqué rendu public à l’issue de la réunion du gouvernement tenue hier, les services du Premier ministère ont précisé que, « conformément aux orientations du chef de l’État, définies lors du Conseil des ministres du 30 novembre 2025, l’Exécutif a étudié les propositions relatives à la revalorisation des pensions et allocations de retraite, lesquelles seront soumises à la prochaine réunion du Conseil des ministres pour décision finale ».
Après le SNMG, les retraites en ligne de mire
Cette nouvelle étape intervient quelques jours après l’officialisation de l’augmentation du Salaire national minimum garanti (SNMG), porté de 20 000 à 24 000 dinars à partir du mois prochain, ainsi que la hausse de l’allocation chômage, passée de 15 000 à 18 000 dinars. Après les salariés et les chômeurs, ce sont donc les retraités qui devraient bientôt bénéficier, à leur tour, d’un ajustement à la hausse de leurs revenus, dans le cadre de la stratégie gouvernementale de préservation du pouvoir d’achat.
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Si le taux précis de l’augmentation n’a pas encore été communiqué, des économistes estiment que cette revalorisation pourrait s’aligner, au moins partiellement, sur la récente hausse du SNMG, auquel certaines catégories de pensions sont indexées. Toutefois, cette décision devra également tenir compte des capacités financières de l’État et de la situation de la Caisse nationale des retraites (CNR), qui assure le versement des pensions.
Cette mesure est perçue comme à la fois légitime et nécessaire, dans un contexte marqué par l’augmentation du coût de la vie. Elle vise à soutenir les retraités, notamment les plus modestes, fortement touchés par l’inflation enregistrée ces dernières années, en particulier après la crise sanitaire du Covid-19. Elle s’inscrit plus largement dans une politique sociale renforcée, destinée à corriger l’érosion du pouvoir d’achat constatée sur une longue période.
L’annonce officielle attendue dans les prochains jours
Après les hausses déjà accordées aux salaires de la Fonction publique — dont 47 % sont désormais effectifs et qui seront complétés à 100 % à partir de l’année prochaine — l’État étend désormais cette dynamique à l’ensemble des catégories sociales : salariés du public et du privé à travers le relèvement du SNMG, bénéficiaires de l’allocation chômage, et bientôt retraités.
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Parallèlement, le maintien des dispositifs d’aides et de subventions est assuré à travers le projet de loi de Finances 2026, récemment adopté par les deux chambres du Parlement. Ce texte prévoit une enveloppe globale de 2 284 milliards de dinars consacrée aux transferts sociaux, dont 424 milliards réservés aux retraites et prestations assimilées. Un effort budgétaire conséquent qui confirme la priorité accordée par l’État à la protection sociale.
