Réunion UA – UE Sur la Libye : Appel pressant au cessez-le-feu

Réunion UA – UE Sur la Libye : Appel pressant au cessez-le-feu
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Le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine (CPS) et le Comité politique et de sécurité de l’Union européenne (COPS), se sont réunis hier à Addis-Abeba, pour examiner la situation en Afrique du Nord et au Proche-Orient, en particulier en Libye. Au cours de cette réunion, de hauts responsables du CPS de l’UA et du COPS de l’UE ont exposé leurs points de vues sur les crises et les conflits en Afrique et la mise sur pied des moyens de renforcer la coopération entre les institutions de l’UA et de l’UE.

A propos de la crise libyenne, Noureddine Mezni, porte-parole de la Commission de l’UA, et M. Jean Ping, ont réaffirmé la nécessité d’une « solution politique » sur la base de la feuille de route adoptée le 10 mars dernier, prévoyant notamment la nécessité d’une cessation immédiate de toutes les hostilités.

M. Mezni a, par ailleurs, souligné que la réunion UA/UE qui se tient actuellement dans la capitale éthiopienne, était la quatrième du genre et s’inscrivait dans le cadre des réunions consultatives entre le CPS de l’UA et le CPS de l’UE, entamées en 2008. De son côté, le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a appelé hier à des négociations sur un cessez-le-feu « immédiat et vérifiable » en vue d’une sortie de crise pacifique en Libye.

« J’ai dit (au Premier ministre libyen) qu’il devait y avoir des négociations sur un cessez-le-feu immédiat et vérifiable afin de permettre une résolution pacifique du conflit », a déclaré M. Ban lors d’une conférence de presse à Genève, évoquant une conversation téléphonique, mardi soir, avec le Premier ministre libyen Al-Baghdadi Ali Al-Mahmoudi.

« Il doit y avoir une fin aux combats à Misrata et ailleurs », a-t-il par ailleurs insisté, en référence aux affrontements qui opposent depuis des semaines les rebelles libyens aux forces loyales au régime du colonel Maamar El-Gueddafi, confronté à un mouvement de contestation depuis la mi-février. Pour sa part, le Premier ministre libyen, cité par l’agence de presse Jana, a dénoncé les récents bombardements de son pays par l’Otan.

Les raids aériens lancés par l’alliance dirigée par l’Otan « ont clairement dépassé la portée du mandat de l’ONU » et « constituent une violation du droit international et de la Charte de l’ONU », a déclaré Ali Al-Mahmoudi qualifiant l’action de l’Otan de violation « sévère et durable » et d’ »agression contre le peuple libyen ».

Le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté à la mi-mars une résolution pour autoriser la prise de toutes les mesures nécessaires pour « protéger les civils libyens » mais, selon les observateurs, les parties participant à l’intervention ont apparemment transformé l’intervention en une mission pour aider les rebelles à renverser le gouvernement libyen, qui est toujours reconnu par les Nations unies.

Synthèse M. B.