L’Opep et ses 11 alliés, la Russie en tête, doivent faire une évaluation du retrait de leur offre de 1,8 million de barils par jour décidée en décembre 2016 à un moment où les prix ont de nouveau sombré.
La stratégie adoptée par les «24» (pays producteurs Opep et non-Opep) semble avoir atteint ses limites. L’équilibre tant attendu du marché est encore loin de se dessiner. C’est l’heure d’un nouveau bilan. L’Opep et ses 11 alliés, la Russie en tête, doivent faire une évaluation du retrait de leur offre de 1,8 million de barils par jour décidée en décembre 2016 à un moment où les prix ont de nouveau sombré. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre a clos la semaine qui s’est achevée le 21 juillet à 48,06 dollars sur l’Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 1,24 dollar par rapport à la clôture de la veille.
Le prix du baril de «light sweet crude» (WTI), référence américaine du brut, a quant à lui reculé de 1,15 dollar à 45,77 dollars sur l’échéance de septembre, dont c’était le premier jour comme contrat de référence. Un plongeon notoire lancé comme un SOS à cet autre conclave d’où ne pourrait émaner qu’un nuage de fumée qui aurait pour conséquence d’entraîner les cours de l’or noir plus bas que leur niveau actuel.
Pour rebondir de manière nette, le baril attend une décision spectaculaire, voire exceptionnelle, dans la même veine que celle qui avait été prise le 28 septembre à Alger lors d’un sommet historique de l’Opep qui s’est tenu en marge du 15ème Forum international de l’Energie. Elle avait débouché sur un accord retentissant conclu le 10 décembre 2016 à Vienne en Autriche. Les pays Opep et non-Opep ont décidé de baisser leur production de près de 1,8 million de barils par jour. Les membres de leur comité de suivi se retrouveront demain à Saint-Pétersbourg pour évaluer le degré atteint par cet objectif. Pas seulement.
Qu’y aura- t-il d’autre au menu de cette rencontre? Ce rendez-vous consistera également à «analyser l’offre et la demande et faire des recommandations pour le prochain sommet de l’Opep plus tard dans l’année», a indiqué Andy Lipow de Lipow Oil Associates. Le baril sera dans «l’oeil de Moscou». Qu’entendent les écoutes? «Des spéculations ont émergé selon lesquelles l’Arabie saoudite pourrait vouloir réduire davantage sa production de façon unilatérale, mais nous considérons cela très peu probable», ont estimé les experts du second groupe bancaire allemand Commerzbank dans une note. Mais encore? «Un autre sujet qui sera abordé sera celui de la Libye et du Nigeria, maintenant que ces pays – exemptés des limitations jusqu’à présent – ont augmenté leur production de façon importante, au point de contrecarrer en partie les limitations des autres pays», ont-ils ajouté dans un autre document. Cela faisait un bon moment déjà que des bruits circulaient sur une augmentation de la production de certains membres de l’Organisation des pays de l’Opep.
Ajoutée à celle du pétrole de schiste américain, elle est à l’origine de cette nouvelle déprime des cours de l’or noir. Le Nigeria et la Libye qui étaient exemptés de l’accord de la baisse de production de 1,8 million de b/j doivent être de la partie à Saint-Pétersbourg.. «Les deux pays africains ont été invités à participer à la réunion de suivi de cet accord qui se tiendra aujourd’hui en Russie», avait déclaré le ministre koweïtien du Pétrole, Essam al-Marzouk, cité par l’agence Bloomberg. Probablement pour être rappelés à l’ordre. La conjoncture actuelle est préoccupante. Le baril a besoin d’un signal fort afin de rebondir. Il se pourrait qu’il soit émis de Saint-Pétersbourg…
Ils sont pointés du doigt au même titre que les Américains qui ont profité de la remontée des cours de l’or noir provoquée par l’accord historique conclu lors d’un sommet de l’Opep, qui s’est tenu à Alger le 28 septembre 2016, en marge du 15ème Forum de l’énergie pour relancer leur production de pétrole de schiste..