Réunion OPEP – Non OPEP aujourd’hui à Alger: Le baril à quel prix?

Réunion OPEP – Non OPEP aujourd’hui à Alger: Le baril à quel prix?

Par 

Il est attendu, lors de cette réunion, l’augmentation de la production du pétrole et le partage des nouveaux quotas entre les pays producteurs.

Deux ans après avoir réussi à réconcilier les pays producteurs de pétrole, Alger tentera de mettre le «feu» au baril de… pétrole! En effet, le cartel du pétrole se retrouve, ce matin, au mythique hôtel El Aurassi d’Alger pour la 10e réunion du Comité ministériel conjoint de suivi de l’accord de réduction de la production pétrolière des pays de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et non Opep (Jmmc). Ce rendez-vous s’annonce encore une fois historique! Les cours du pétrole qui sont à des niveaux appréciables ces derniers jours n’attendent qu’un signe d’Alger pour bondir de nouveau… Cela même si le 10e Jmmc ambitionne surtout de maintenir l’équilibre du marché. «Ce rendez-vous crucial permettra de connaître la situation du marché pétrolier international et d’oeuvrer au maintien de son équilibre», avait expliqué récemment le ministre de l’Énergie, Mustapha Guitouni.

Ce dernier avait fièrement mis en avant que tous les participants à la réunion d’Alger étaient sur la même longueur d’onde. Ce qui, selon lui, donnera de fortes «décisions unifiées». La plus importante de ces décisions est l’augmentation de la production journalière de pétrole et le partage des nouveaux quotas entre les pays producteurs. Ayant dépassé les objectifs de l’accord, avec des niveaux de conformité record dépassant parfois même les 150%, l’Opep a convenu en juin dernier de limiter à 100% le niveau de respect des engagements. Surtout que ce «déficit» est appelé a augmenter avec les troubles géopolitiques qui menacent les plus grands producteurs de pétrole. On cite en premier l’Iran qui va être frappé par un nouvel embargo des USA à partir du 4 novembre prochain. Il y a également la baisse de la production du Venezuela et de la Libye soumise à une instabilité chronique qui se répercute négativement sur sa production de pétrole. On parle d’une augmentation de l’ordre de 757.000 barils/jour, mais aucune décision n’a pour le moment été prise. Ça sera la réunion d’aujourd’hui qui déterminera ce nouveau niveau «d’équilibre».

Les négociations seront des plus rudes afin que le niveau de production soit «appréciable» pour tout le monde. Cela afin de ne pas faire plonger les prix au niveau qu’ils étaient il y a de cela deux ans et en même temps ne pas trop les faire «flamber». La diplomatie algérienne jouera un rôle déterminant, pour rapprocher tous les points de vue, comme elle a admirablement réussi à le faire il y a de cela deux ans. Le choix d’El «Bahdja» pour cette rencontre n’est pas fortuit.

La situation était plus dramatique que cela, l’Opep était complètement déchirée, les pays non adhérents à l’Opep refusaient tout compromis. Mais alors que tout le monde voyait la bataille perdue d’avance, la machine diplomatique algérienne a fait le reste. On avait abouti à l’accord historique d’Alger. Les pays membres de cette organisation avaient décidé d’ajuster leur production, dans un intervalle de 32,5 à 33 millions de barils par jour (mbj), et de créer un Comité de haut niveau présidé par l’Algérie en vue d’élaborer les détails de l’accord.