Il y a une semaine, Abderrahmane Belayat, coordinateur du bureau politique chargé de gérer les affaires courantes du FLN avait déclaré qu’«une session du comité central peut aisément se tenir, tout le monde étant d’accord sur l’élection à la majorité d’un secrétaire général du parti». Cependant, quelques jours plus tard, les frères ennemis n’ont toujours
pas trouver un terrain d’entente.
La maladie du président Bouteflika, hospitalisé au Val-de-Grâce le samedi 27 avril pèse lourd sur le parti sachant qu’il s’agit aussi du président d’honneur du FLN. Pour les redresseurs qui gardent cette appellation malgré la destitution de Abdelaziz Belkhadem, le 31 janvier dernier, «il n’est pas question de tenir une session extraordinaire du comité central du FLN avant que le président Bouteflika ne rentre en Algérie». Et probablement le retour du silence sur son état de santé après une communication officielle transparente au début laisse place au doute et à la spéculation bien qu’en 2005 suite à une hospitalisation au Val-de-Grâce et une absence qui a duré des semaines, le chef de l’Etat est revenu au pays. Actuellement, quelques cadres du parti, dont Abdelhamid Si Afif (un proche de Abdelaziz Belkhadem), ex-secrétaire général du Front de libération nationale, médiatise le fait que la session du comité central du parti sera tenue durant le mois en cours, cette annonce n’est pas partagée par Abdelkrim Abada, qui garde l’appellation de coordinateur du Mouvement de l’authenticité et de redressement du FLN. Selon M. Abada, «aucune date n’a été retenue pour l’organisation de la session extraordinaire du comité central durant ce mois».
Selon lui, «ceux qui veulent précipiter les événements tentent de faire pression sur les candidats au poste de Sg du FLN afin de laisser le terrain pour un seul candidat». Il est à noter que jusqu’à présente Abdelkrim Abada n’a pas présenté officiellement sa candidature pour la succession de Abdelaziz Belkhadem et attend l’appui d’une majorité du comité central pour se présenter, un souhait qui peut ne pas se réaliser du fait que les membres de cette instance sont divisés par plusieurs candidats, dont le sénateur, Mohamed Boukhalfa, l’ex-président de l’Assemblée populaire nationale, Amar Saadani et l’actuel ministre de la Santé, Abdelaziz Ziari qui semble oublier les problèmes de son secteur bien que les hôpitaux soient paralysés par la grève du personnel de la santé publique.
Sans oublier l’ex-sg du FLN, Abdelaziz Belkhadem qui n’écarte pas son retour ; cependant, des informations circulent sur son hospitalisation à Madrid. Il est à souligner que suite à la maladie du Président, le FLN a installé une cellule de liaison chargée de récolter les informations, aussi bien de sources officielles qu’à travers les médias étrangers et les réseaux sociaux. Le samedi 28 avril, Abderrahmane Belayat avait déclaré que la crispation qui existait au début entre les membres du comité central, a «complètement disparu et les choses commencent à s’éclaircir davantage». «Une session du comité central peut aisément se tenir, tout le monde étant d’accord sur l’élection à la majorité d’un secrétaire général du parti», afin que le parti puisse «conserver sa valeur intrinsèque», a ajouté M. Belayat lors d’un point de presse consacré à la présentation des propositions du FLN sur l’amendement de la Constitution.
Dans ce cadre, il a rappelé que les candidatures au poste de secrétaire général étaient «ouvertes à tous» et que la tenue d’une session du comité central requiert des «dispositions spéciales». Il est à noter que la prochaine session extraordinaire du comité central du parti, aura à élire à bulletins secrets le nouveau SG.
N. C.
