Réunion du ministre avec les syndicats,Le torchon brûle toujours dans l’Education

Réunion du ministre avec les syndicats,Le torchon brûle toujours dans l’Education
reunion-du-ministre-avec-les-syndicatsle-torchon-brule-toujours-dans-leducation.jpg

Alors que l’on s’attendait à ce que la réunion entre la tutelle et les organisations syndicales mette un terme à une menace réelle sur le déroulement des cours et des examens de fin d’année, elle n’a finalement rien changé à la donne du maintien des grèves.

Décidément, le département de l’Education ne peut pas prendre en charge toutes les revendications exprimées par les travailleurs du secteur, arguant que certaines d’entres elles ne relèvent pas de ses prérogatives.



Suite à une rencontre ayant réuni la tutelle et les organisation syndicales du secteur, les deux parties campent sur leur position et la menace de perturber les cours et les examens de fin d’année plane toujours.

C’est ce qui ressort des réactions des partenaires rendues publiques au lendemain de cette réunion. Le ministre de l’Education nationale, Abdelatif Baba Ahmed, a reçu samedi les sept syndicats agréés ainsi que la Fédération des associations des parents d’élèves dans le cadre de «la politique de suivi continu avec les partenaires sociaux et l’écoute des fonctionnaires pour la prise en charge effective de leurs revendications dans les limites des lois en vigueur».

Dans son communiqué, le ministère indique que «toutes les préoccupations soulevées par les syndicats ont été évoquées et le ministère a entamé la mise en oeuvre des décisions relevant de ses prérogatives ». Il s’agit de l’intégration dans les grades prévus par le décret exécutif 12-240 en maintenant le même échelon.

«La situation a été réglée et adressée aux directions de l’Education pour l’application de l’opération selon les nouvelles mesures avant la fin avril», a déclaré la tutelle. Pour ce qui est des postes appelés à disparaître, le ministère a indiqué avoir «élaboré trois projets d’arrêtés ministériels relatifs aux concours et examens professionnels ».

S’agissant de la promotion des maîtres d’écoles primaires et des professeurs de l’enseignement moyen, le ministère a précisé que «la durée de formation a été réduite de trois ans à une année.

Aussi, un projet d’arrêté interministériel a été élaboré au niveau du ministère de l’Education en collaboration avec le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Il est en cours d’examen au niveau de l a Fonction publique».

Concernant la prime du Sud, le ministre a rassuré les syndicats que «les préparatifs et les études sont en cours au niveau du gouvernement pour la prise en charge de cette revendication dans les prochains jours»…

LE SNAPEST INSATISFAIT, L’UNPEF EN GRÈVE D’UNE SEMAINE À PARTIR DU 12 MAI

Pour leur part, les syndicats disent n’avoir pas obtenu satisfaction à l’issue de cette réunion.

Tandis que l’Union nationale des personnels de l’éducation et la formation (Unpef) appelle carrément à une grève d’une semaine renouvelable à partir du 12 mai, tout en maintenant la grève dans le Sud, l’Unpef exprime son soutien pour toutes les protestations revendiquant la révision des statuts particuliers.

Pour sa part, le Syndicat national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (Snapest) a estimé que cette rencontre «n’a rien apporté de nouveau» à part les quelques mesures prises auparavant concernant le règlement de la question de rétrogradation.

Par la même occasion, le Snapest s’insurge contre le «mépris» des pouvoirs publics qui ont choisi de garder le silence face au mouvement de grève qui se poursuit depuis trois semaines consécutives «au détriment de l’intérêt des élèves dans les régions concernées».

L’intérêt de l’élève et la qualité de l’enseignement patienteront encore pour avoir leur place dans ces écoles encombrées par les protestations.

Y. A