Réunion du conseil français du culte musulman,La Mosquée de Paris claque la porte

Réunion du conseil français du culte musulman,La Mosquée de Paris claque la porte
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Une vue de la Mosquée de Paris

Rien ne va plus entre la Grande Mosquée de Paris, liée à l’Algérie et le Rassemblement des musulmans alliés au Maroc.

On savait que l’accord ne tenait qu’à un fil et qu’à la moindre occasion il allait vite voler en éclats et étaler au grand jour les divergences au sein du Conseil français du culte musulman et les manoeuvres orchestrées par le Rassemblement des musulmans de France, alliés au Maroc, pour nuire à la Grande Mosquée de Paris liée, elle, à l’Algérie. En quittant précipitamment la réunion organisée, samedi, par le Cfcm qui devait entériner la désignation de Dalil Boubekeur au poste de président du Conseil, les représentants de la Grande Mosquée de Paris ont voulu, par ce geste, dénoncer la collusion maroco-turque qui a tenté de remettre en cause les décisions du Conseil.

Une volte-face qui en dit long sur les réelles intentions du RMF qui a très mal digéré la récente désignation de M.Dalil à la tête du Conseil français du culte musulman. N’ayant pas réussi à le déloger de la Grande Mosquée de Paris, le Rassemblement des musulmans de France essaye par tous les moyens de le mettre en minorité afin de le décourager et le pousser vers la sortie. Pour ce faire, il n’a pas hésité à contracter une alliance avec les représentants de la communauté turque installée en France.

Dans une déclaration à l’AFP, Abdallah Zekri est revenu sur cet incident, ainsi que sur les raisons qui ont poussé les représentants de la GMF à claquer la porte. «Nous avons quitté la réunion du Conseil d’administration parce qu’on s’est aperçu qu’il y a eu une alliance stratégique entre Marocains et Turcs contre la Grande Mosquée de Paris, remettant en cause un accord que nous avons conclu, samedi dernier, pour sortir de l’impasse vers laquelle le Cfcm se dirigeait», a-t-il déclaré. Alors que la crise couvait, la GMP avait fait des concessions, en acceptant de retirer son candidat à la présidence du Cfcm, qui faisait l’objet de critiques virulentes parce qu’il est l’avocat du Front Polisario et pro-sahraoui.

A la place, elle a proposé la candidature de Dalil Boubekeur qui a, dans un premier temps, décliné l’offre avant de l’accepter pour sortir de l’impasse. Lors des élections, le Rassemblement des musulmans de France est sorti en tête avec 25 sièges, suivi de la Grande Mosquée de Paris avec huit sièges et la communauté musulmane turque avec sept représentants.

Contrairement à la réunion de vendredi, les Marocains et les Turcs ont exigé plus de postes au sein de la direction collégiale. Créé en 2003, le Conseil français du culte musulman représente 3, 5 millions de musulmans vivant en France. Selon un vieux accord conclu entre l’Algérie et la France, la gestion de la Grande Mosquée de Paris a, de tout temps, été confiée à un Algérien.

Tout compte fait, c’est pour remettre en cause cet accord et nuire aux intérêts de l’Algérie que le Cfcm a été créé