M. Sellal sera accompagné d’une délégation de six ministres, ceux des Affaires étrangères, de l’Industrie et des Mines, des Affaires religieuses, de l’Habitat, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, de la Culture, ainsi que du général-major Kaïdi, chef du Centre des opérations de défense.
Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, effectuera, aujourd’hui et demain, une visite officielle en France où il coprésidera, avec le Premier ministre français, Manuel Valls, la réunion du 2e Comité intergouvernemental de haut niveau franco-algérien.
Selon une note aux rédactions publiée le 2 décembre dernier par le service communication du Premier ministère français, Abdelmalek Sellal sera reçu, aujourd’hui dans la matinée, par le président de la République française, François Hollande, au Palais de l’Élysée. Le Premier ministre algérien aura également des entretiens avec le Premier ministre français à l’hôtel Matignon. La séance plénière du comité intergouvernemental de haut niveau se tiendra juste après les entretiens entres les deux Premiers ministres à Matignon au niveau de la salle du Conseil. Selon la note aux rédactions du service communication du Premier ministère français, M. Sellal sera accompagné par Ramtane Lamamra, ministre des Affaires étrangères, Abdessalem Bouchouareb, ministre de l’Industrie et des Mines, Mohamed Aïssa, ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, Abdelmadjid Tebboune, ministre de l’Habitat, de l’Urbanisme et de la Ville, Mohamed Mebarki, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Nadia Labidi Cherabi, ministre de la Culture, et le général-major Kaïdi, chef du Centre des opérations de défense. La note aux rédactions prévoit une cérémonie de signature des accords bilatéraux, sans préciser le nombre ni les secteurs.
La cérémonie de signature sera suivie d’un point de presse. Demain, vendredi, Abdelmalek Sellal rencontrera des entreprises membres du Medef International, en présence de Laurent Fabius, ministre des Affaires étrangères et du Développement international, et de Pierre Gattaz, président du Medef. Dans un entretien exclusif accordé au mensuel Afrique Asie, dans son édition de décembre, repris par l’APS,
Abdelmalek Sellal considère que les relations algéro-françaises évoluent de “manière positive” et dans le “respect mutuel”, relevant que les opportunités entre les deux pays sont “très prometteuses”.
M. Sellal a observé que les domaines dans lesquels s’opère actuellement la coopération entre l’Algérie et la France, sont “nombreux”. Il a exprimé sa conviction que “beaucoup d’opportunités subsistent encore et restent à explorer, notamment en matière de partenariat économique, d’échanges scientifiques et culturels et de transfert de savoir-faire”. Rappelant la volonté politique des chefs d’État, Abdelaziz Bouteflika et François Hollande, de donner une “impulsion supplémentaire” au partenariat algéro-français et lui conférer une “dimension exceptionnelle”, M. Sellal a insisté sur l’importance des potentialités matérielles et technologiques qui existent de part et d’autre.
Lors d’un forum qui a regroupé, avant-hier à l’hôtel Hilton d’Alger, des opérateurs économiques nationaux et une trentaine de chefs d’entreprise et de représentants de pôles de compétitivité de la région Provence Alpes-Côte d’Azur (Paca), le président du directoire de la SGP-Equipag et coordinateur de la coopération industrielle entre l’Algérie et la France, Bachir Dehimi, a évoqué une soixantaine de projets “rentables” identifiés pour être proposés pour un partenariat de coproduction avec les entreprises françaises. M. Dehimi a informé les entreprises françaises qui ont participé à la rencontre qu’il a remis au délégué d’Anima un recueil qui reprend les
60 projets. Le coordinateur de la coopération industrielle entre l’Algérie et la France pense qu’au mois d’avril 2015, lors de la réunion d’évaluation du Comité mixte économique franco-algérien (Comefa), une dizaine de partenariats pourraient être signés.
Le président du directoire de la SGP-Equipag a rappelé que lui et son vis-à-vis français, Jean-Louis Levet, travaillent depuis plus d’une année
sur quatre chantiers de coopération.
Le premier chantier concerne la formation.
M. Dehimi a parlé de projets de création d’écoles avec des grandes écoles françaises. Il s’agit de l’école des mines de Paris (ParisTech) pour la réalisation d’une école nationale supérieure des métiers de l’industrie, l’école d’économie de Toulouse pour un accompagnement pédagogique au développement d’une École nationale d’économie industrielle, l’Agence des villes et territoires méditerranéens durables (Avitem) pour la création d’un Institut supérieur de formation en logistique et enfin la Skema Marseille pour le développement d’une École nationale de management industriel. Par ailleurs, un protocole d’accord entre l’Institut algérien de normalisation (Ianor) et l’Association française de la normalisation (Afnor) visant l’accompagnement de l’Ianor en matière de normalisation et d’évaluation de la conformité. Un autre a été paraphé avec le Laboratoire national de métrologie et d’essais français (LNE), relatif à la réalisation d’un laboratoire national de référence en métrologie. Le directeur général de l’Agence nationale de développement de l’investissement a indiqué qu’une centaine d’investissements français, d’un montant global de plus de 2 milliards d’euros, ont été réalisés en Algérie durant les dix dernières années.
M R
