Réunion du comité central du FLN, Khaldi et Kara exclus

Réunion du comité central du FLN, Khaldi et Kara exclus

«Je leur dis clairement, pour qu’ils ne se fatiguent pas et pour qu’ils ne se ridiculisent pas, que si Dieu nous prête vie, notre candidat au FLN pour la présidentielle de 2014 sera Abdelaziz Bouteflika.» La phrase est de Abdelaziz Belkhadem. Et il l’a lancée en direction des «redresseurs» du parti, qui réclament ouvertement son départ.

Kamel Amarni Alger (Le Soir) – C’était avant-hier jeudi, lors de son allocution fleuve, à l’ouverture des travaux de la troisième session du comité central. «Sur les 351 membres que compte le comité central, nous n’avons finalement enregistré que 17 absences non justifiées.» Une bataille de gagnée pour le secrétaire général du parti qui ne pouvait pas ne pas redouter quelques dégâts au niveau de l’instance-clé du FLN. Cela lui a donné en tout cas des ailes, jeudi. Près de deux heures de discours ! Et un ton ferme à chaque fois qu’il s’était agi du «Mouvement de redressement» et de ses animateurs. «Ces gens-là ont pris part au 9e congrès et à ses préparatifs. L’un d’entre eux a même présidé l’assemblée générale des wilayas du centre.

Ils ont pris part à toutes nos réunions, ils ont participé aux deux précédentes réunions du comité central. Les avez-vous entendus, un jour, contester quoi que ce soit ? Eh bien, ils n’ont commencé à s’agiter qu’au lendemain de l’annonce de la composante du bureau politique.» Reléguant ses adversaires à de simples «opportunistes», Belkhadem poursuit ses frappes : «Certes, l’ambition est légitime, mais nous n’admettrons jamais que cela se fasse au détriment du parti, de ses principes et de ses règlements. Il faut qu’ils sachent qu’ils sont dans un parti qui a une discipline. » Puis, cette parenthèse «conciliante» : «Moi, je respecte tous les avis, toutes les idées.

Il n’est pas interdit qu’ils aient des idées différentes, mais ils doivent les exprimer dans un cadre légal. Nous sommes prêts à prolonger cette session du comité central autant que nécessaire, s’ils veulent venir s’exprimer. » Avant de revenir à la charge : «Il n’y a plus de craintes pour le parti. Avant le 9e congrès, il y avait de quoi craindre pour le parti. Nous avions peur qu’il aille vers la division. C’est pour cela que j’avais empêché la commission de discipline de se réunir. On laissait faire.

C’était comme si on marchait sur des œufs. Mais à partir du 9e congrès, le parti a retrouvé sa cohésion. Il s’est renforcé. Et désormais, la loi et les règlements seront appliqués de façon implacable. Ce n’est pas une menace mais juste un rappel.» Les sanctions n’ont d’ailleurs pas tardé ! Dès l’entame du huis clos des travaux, la commission de discipline présente son verdict : l’actuel ministre de la Formation professionnelle, El-Hadi Khaldi, et l’ancien ministre du Tourisme, Mohamed- Seghir Kara sont officiellement exclus du parti. Quant au ministre des Relations avec le Parlement en exercice, Mahmoud Khoudri, membre de la commission de discipline, il en sera, lui, exclu au même titre que Bourayou.

Des mesures du reste attendues mais qui mettent désormais les deux parties en posture de guerre ouverte. Une guerre dont l’enjeu final reste la prochaine élection présidentielle. D’où le rappel de Belkhadem, cité plus haut. Une présidentielle qui passera forcément par le contrôle du FLN. Pour les uns comme pour les autres. Pour cette session, Belkhadem a eu à peu près tout ce qu’il voulait. Pour preuve, la session prévue en trois jours a été finalement clôturée vendredi matin, faute d’adversaires ! Mais la loyauté inébranlable du comité central peut-elle indéfiniment tenir devant les assauts incessants des «redresseurs».

Incendie à la kasma de Aïn-Oussera

Un incendie, d’origine criminel, a ravagé les locaux de la kasma du FLN de Aïn-Oussera, dans la wilaya de Djelfa. Les pyromanes ont agi dans la nuit de jeudi à vendredi, soit au soir de l’ouverture des travaux du comité central du parti.

K. A.