Le bras de fer persiste entre le ministère de l’Education nationale et les différents syndicats relevant du même secteur.
N’ayant pas encore atteint leurs objectifs, les enseignants refusent de baisser les bras.
Ces derniers relancent ainsi leur interminable bataille contre la tutelle afin de l’amener à répondre à leurs doléances.
Hier encore, un communiqué de presse est parvenu à notre rédaction, signé par le Conseil national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (Cnapest).
Celui-ci demande l’instauration d’un observatoire national pour le pouvoir d’achat chargé de déterminer la valeur du point indiciaire.
«Ce dernier sera composé de représentants des syndicats nationaux, des secteurs concernés et des différents opérateurs économiques», précise la même source.
Il y a lieu de rappeler, à ce titre, que les 40.000 enseignants contractuels se sont tous inscrits pour bénéficier des couffins de Ramadhan, selon un quotidien national.
Cela traduit on ne peut mieux la situation critique et la vie précaire de cette catégorie d’employés.
Revenant au communiqué, le Cnapest avance des propositions qui permettraient des augmentations de salaire substantielles dans l’immédiat.
Le syndicat demande à la tutelle «l’application du régime indemnitaire avec effet rétroactif à partir du 1er janvier 2008 et l’institution d’une prime forfaitaire particulière au secteur de l’éducation en général et des professeurs de l’enseignement secondaire et technique en particulier, en compensation de la pression familiale, sociale et éducative que subit l’enseignant».
Le Cnapest demande aussi l’institution de plusieurs indemnités telles que «la prime de rendement individuelle mensuelle représentant 60% du salaire brut (principal)».
Il sollicite également «une prime de qualification mensuelle représentant 25% du salaire de base (SB) ainsi qu’une autre prime de documentation mensuelle représentant 30% du SB».
Les rédacteurs du communiqué demandent également «une prime de tenue vestimentaire mensuelle représentant 15% du SB, et une prime de recherche scientifique et pédagogique».
Encore une autre prime que demande le Cnapest, à celle relative «à l’orientation et au suivi constant et de la surcharge des programmes mensuels représentant 10% du SB».
S’agissant du nouveau week-end, le Cnapest maintient «le droit des enseignants à deux jours de repos, en l’occurrence vendredi et samedi, invitant les enseignants à ne pas dépasser 18 cours par semaine».
Le même communiqué insiste sur l’inéluctable «révision de la grille des salaires par la revalorisation du point indiciaire (en mettant des mécanismes permettant l’adaptation de la valeur du point indiciaire avec la variation du pouvoir d’achat)».
Cette mesure va également aboutir, selon la même source, «à l’annulation de l’article 87 bis de la loi du travail, à la retraite à 25 ans effectifs, à l’application des textes de loi de la médecine du travail, à la révision des méthodes de gestion des oeuvres sociales et à l’annulation de la décision ministérielle 158/94 en la remplaçant par une autre décision permettant de faire un changement radical dans la gestion des fonds des oeuvres sociales en toute transparence et justice».
A cet effet, le Cnapest invite ses membres à une réunion prévue le 9 septembre prochain à Alger.
L’objectif est d’élaborer un plan d’action par lequel les syndicalistes pourraient faire entendre leur voix.
Lynda BEDAR