Après le chef de la diplomatie mauritanienne qui est arrivé samedi dernier à Alger, la capitale était hier la destination des MAE tunisien et marocain, respectivement Rafik Abdesslam et Saâdeddine El Othmani, dans le cadre de la réunion des ministres des Affaires étrangères maghrébins prévue pour aujourd’hui à l’initiative du gouvernement algérien.
L’Algérie qui est exposée à l’insécurité au niveau de ses frontières avec la Libye et le Mali se trouve dans la nécessité, comme puissance régionale, de réagir en concertation avec ses voisins car ce sont tous les pays de la région du Maghreb qui sont concernés par la lutte contre la montée de terrorisme et le crime organisé.
Après le chef de la diplomatie mauritanienne qui est arrivé samedi dernier à Alger, la capitale était hier la destination des MAE tunisien et marocain, respectivement, Rafik Abdesslam et Saâdeddine El Othmani dans le cadre de la réunion des ministres des Affaires étrangères maghrébins prévue pour aujourd’hui à l’initiative du gouvernement algérien.
Cette réunion, la première du genre qui aura à discuter de la sécurité de la région, peut être considérée comme un début de relance de l’Union maghrébine en panne depuis des années malgré l’existence de coopération bilatérale entre les Etats.
Ainsi, l’enjeu sécuritaire a réussi à réunir les voisins nord- africains au moment où l’économie a échoué à cause de la politique. Le danger sécuritaire est imposé par les nouvelles donnes que connaît la région depuis notamment les révolutions arabes, en particulier les événements de Libye qui ont engendré la circulation des armes et la montée de l’activité terroriste au Sahel.
Il est à noter que la réunion d’aujourd’hui a été précédée hier par une rencontre au niveau des experts. Le rendez-vous de ce lundi sera consacré à la problématique sécuritaire dans la région. Pour rappel, cette rencontre se tient conformément à la décision du Conseil des ministres des Affaires étrangères, tenu à Rabat le 18 février dernier, et a été décidée à l’initiative du gouvernement algérien.
A ce propos, le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel avait déclaré que «l’Algérie avait pris l’initiative d’appeler à la tenue de cette réunion, qui est la première du genre au niveau maghrébin, pour traiter des questions de sécurité». Il avait également annoncé que le secrétaire général de I’UMA participera, aux côtés des ministres des Affaires étrangères des pays concernés, aux travaux qui porteront sur l’examen des menaces à la sécurité dans le Maghreb, leur évaluation et la définition des grands axes de coopération dans ce domaine.
Lors de la 30e session de leur conseil, tenue le 18 février dernier à Rabat, les ministres maghrébins des Affaires étrangères avaient convenu d’un accord de principe pour la tenue d’un sommet maghrébin avant la fin de l’année 2012 à Tunis.
Ils avaient insisté sur la nécessité, pour l’Union maghrébine, d’adapter ses instruments aux nouveaux défis et aux changements qu’a connus la région.
A cette occasion, le ministre délégué avait exposé devant le comité de suivi de l’UMA, l’approche algérienne visant la redynamisation de l’action maghrébine commune selon une vision «pragmatique et évolutive».
L’approche algérienne donnait la priorité à trois axes principaux: le politique, l’économique et le sécuritaire. Avant d’entamer les travaux de la première réunion du genre, des ministres des affaires étrangères du Maghreb prévue pour aujourd’hui à Alger, l’Algérie et la Mauritanie ont passé en revue la situation au Mali et ses répercussions sur la région du Sahel. Dans ce cadre, le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel s’est entretenu, samedi dernier à Alger, avec le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération de la République islamique de Mauritanie, Hamadi Ould Baba Ould Hamadi. Dans une déclaration à l’issue d’une séance de travail entre les deux parties, le ministre mauritanien a également précisé que la rencontre a permis d’échanger des vues sur la situation dans la région «notamment au Mali, une question qui intéresse tous les pays voisins, étant liée à la sécurité au Sahel». De son côté, M. Messahel a indiqué que cette rencontre a permis aux deux parties d’échanger des informations et vues sur «les perspectives de sortie de la crise sécuritaire que connaissent certains pays de la région», soulignant que «tous les pays de la région sont concernés par la lutte contre le terrorisme et le crime organisé».
Par Nacera Chennafi