Il est temps de remettre le vieux parti sur les rails
M.Belayat dit ne pas voir d’inconvénient à la tenue d’une réunion regroupant des membres du bureau politique.
Le coordinateur du bureau politique du FLN, Abderrahmane Belayat, semble revenir à de meilleurs sentiments. Après son rejet virulent et catégorique de la réunion à laquelle ont appelé les huit ministres du FLN, M.Belayat a, en fin de compte, participé à la réunion d’hier. De quoi retourne cet inattendu revirement? Certains observateurs n’écartent pas qu’il ait été rappelé à l’ordre.
L’approche à grandes enjambées de l’échéance présidentielle ne peut souffrir de la situation de blocage ou paralysie à laquelle est parvenu le parti de la majorité au Parlement. Il serait donc temps de remettre le vieux parti sur les rails en prévision de ce rendez-vous important. En fait, 11 sur 15 membres dudit bureau ont pris part à cette rencontre. Hormis Layachi Daâdoua, Madani Bradaï et Abdelhamid Si-Affif, tous les autres membres du BP ont répondu présent à cette réunion. L’ordre du jour a trait aux préparatifs et à l’organisation de la session du comité central en vue d’élire un secrétaire général du parti. Il est aussi question de la désignation d’un conseil de direction collégiale, qui prendrait les rênes du parti jusqu’à l’élection d’un nouveau secrétaire général.
Toutes nos tentatives de joindre le coordinateur du bureau politique, Abderrahmane Belayat, sont restées vaines.
Ce dernier s’est, toutefois, exprimé sur la réunion d’hier au lendemain de sa convocation dans un communiqué rendu public mardi dernier. Il a précisé qu’il n’assistera pas à la réunion, rappelant que la convocation du BP relève de ses prérogatives. Il a appelé les membres du bureau politique à ne pas «perdre de vue ou porter atteinte aux règles élémentaires régissant les réunions des instances officielles, à savoir l’existence d’une personne habilitée à convoquer, présider et proposer l’ordre du jour de cette instance».
«Eu égard à l’absence de certains membres du bureau politique qui se trouvent actuellement à l’étranger, cette question sera tranchée après la fête de l’Aïd si la nécessité d’une réunion du bureau politique serait avérée», a-t-il affirmé dans le communiqué.
M.Belayat dit ne pas voir d’inconvénient à la tenue d’une réunion regroupant des mem-bres du bureau politique, «pour peu que ces derniers procèdent à un échange de vues et d’idées concernant les affaires du parti».
Alors que le parti est plus que jamais déchiré, le coordinateur du bureau politique a exprimé «son entière disponibilité à accompagner toute initiative de nature à préserver les intérêts du parti et l’unité de ses rangs».
Cela avant de souligner que les conditions de la convocation d’une session du comité central pour l’élection d’un nouveau secrétaire général ne sont pas réunies.
Partant de ce constat, le porte-parole du mouvement de redressement, Mohamed Seghir Kara, joint hier au téléphone, a réitéré son appel à la désignation d’une direction collégiale qui dirigera le parti jusqu’à l’organisation du prochain congrès.
«Actuellement, il est impossible de se rencontrer ou de convoquer le comité central. On est arrivé au point où même le bureau politique est incapable de se réunir. Il y a des problèmes politiques, idéologiques, organiques, d’intérêt mais aussi d’argent qui minent le parti», a expliqué M.Kara.
