L’édifice qui a abrité la réunion du Groupe des 5+5
La sécurité au Sahel et le Bassin méditerranéen sur la table pour la réunion des chefs de la diplomatie du groupe des 5+5.
Le groupe des 5+5, composé de l’Algérie, Libye, Maroc, Mauritanie, et Tunisie (Maghreb) et de l’Espagne, France, Italie, Portugal et Malte (Europe du Sud), a entamé hier à Rome (Italie) une réunion à huis clos. Les dix chefs de la diplomatie méditerranéenne se sont penchés sur la situation politique dans la région, la sécurité en Méditerranée et dans les régions avoisinantes, notamment le Sahel. Cette réunion a lieu sous l’oeil du secrétaire général de l’Union du Maghreb arabe (UMA), Habib Benyahia, son homologue de l’Union pour la Méditerranée (UPM), Fathallah Sijilmassi et de la Haute représentante de l’Union européenne pour les Affaires étrangères et la Politique de sécurité, Catherine Ashton, en tant qu’observateurs. La réunion est coprésidée par la Tunisie et l’Italie et se présente comme une nouvelle opportunité pour développer un processus d’échange d’idées et de points de vue et d’analyses sur les sujets d’intérêt commun. Il va sans dire que cette rencontre permettra en la circonstance aux ministres des Affaires étrangères des pays évoqués, dont Mourad Medelci, de se prononcer sur les voies et moyens d’activer une coopération économique fructueuse entre ses membres, la promotion de la mobilité et des échanges humains en Méditerranée, sachant entre autres, que cette réunion est consacrée à des discussions sur les développements dans la région et les perspectives de la coopération entre les pays des deux rives de la Méditerranée. Une séance de consultations est aussi programmée lors de ce forum méditerranéen, à laquelle des représentants de l’Egypte, de la Turquie et de la Grèce participeront en tant qu’invités. Lors de cette consultation, il est question de s’intéresser à l’examen des différentes questions relatives à la sécurité régionale, les migrations, la protection de l’environnement et l’énergie. Le groupe des 5+5 est une instance informelle créée en 1990 à l’initiative de la France et constitue un espace d’échanges qui donne l’avantage au dialogue entre les pays du Bassin méditerranéen. Cet espace ne se limite plus depuis sa création à la diplomatie méditerranéenne, mais s’est élargi à d’autres domaines comme la défense, l’intérieur et l’environnement. La réunion du 5+5 intervient cette année dans un contexte bien particulier, notamment pour la Tunisie en phase d’une transition politique tendue, mais aussi pour le Maroc étant les deux pays maghrébins où le courant islamiste a accédé au pouvoir par la voie des urnes. Elle intervient également en concomitance des progrès réalisés ces derniers mois vers l’intégration des pays de l’UMA. Une union qui a pour seul mot d’ordre, la sécurité du Maghreb mais aussi des Etats méditerranéens. De ce fait, la lutte antiterroriste, les mécanismes à mettre en place pour affronter les réseaux de la criminalité organisée dont le trafic de drogue et d’armes et la contrebande seront, à ne pas en douter, les chapitres les plus importants à débattre, comme il ne fait plus de doute que la Syrie occupera un chapitre des discussions de Rome.