Les différentes déclarations des ministres des pays OPEP l’affirment : l’organisation pétrolière ne devrait pas modifier ses quotas de production, lors de sa conférence ordinaire qui se tiendra le mercredi 9 septembre à Vienne.
Ce sera la troisième réunion en l’espace de neuf mois. Trois rencontres tenues dans un contexte particulier et qui ne se sont pas terminées par une baisse de production.
L’Organisation des pays exportateurs de pétrole devrait conserver son objectif de production de 24,845 millions de barils par jour, une offre qui arrange, pour l’instant ses pays membres.
L’OPEP est aujourd’hui sous présidence angolaise. Son président, le ministre angolais du Pétrole, José Maria Botelho de Vasconcelos, a déclaré qu’au cours de la conférence de mercredi, «le système de quotas ne devrait pas être modifié».
Selon Leo Drollas, directeur adjoint du Centre d’études d’énergie mondiale à Londres, cité par Bloomberg, «les choses se passent comme si l’OPEP voulait stabiliser les prix autour de 70 dollars le baril», un seuil que le baril de bruit a atteint depuis plusieurs semaines, à la grande satisfaction des pays pétroliers.
Suite à cette déclaration, les prix du pétrole ont terminé sans grand changement, pour la deuxième séance de rang.
Sur le New York Mercantile Exchange (nymex), le baril de «light sweet crude» a ainsi perdu 9 cents, à 67,96 dollars.
A Londres, le brent de la mer du nord a reculé de 54 cents à 67,12 dollars.
Maintenir inchangés les quotas actuels, tout le monde y est favorable, y compris certains pays comme l’Iran.
Téhéran autant que Caracas sont catalogués pourtant d’ailes dures de l’organisation.
Traditionnellement, ils défendent l’option de la baisse de la production.
L’Iran, deuxième exportateur de pétrole au sein de l’OPEP, a écarté hier l’éventualité d’une nouvelle baisse de la production de brut, lors de la prochaine réunion de l’organisation.
Le sentiment général (parmi les ministres du Pétrole de l’OPEP) est que le groupe souhaite maintenir son niveau actuel de production, a ainsi affirmé à la presse le représentant iranien au sein de l’organisation, Mohammad Ali Khatibi, cité par l’AFP.
Au vu des commentaires des ministres, le plafond de production «ne devrait pas changer», a-t-il poursuivi.
Les experts estiment que l’OPEP devrait se contenter d’exhorter ses membres à mieux respecter les baisses décidées l’automne dernier et qui totalisent 4,2 millions de barils par jour (mbj).
Le respect de quotas sera d’ailleurs discuté à l’occasion de cette conférence ordinaire.
Youcef Salami
