Réunion de l’Alliance présidentielle après le Ramadhan

Réunion de l’Alliance présidentielle après le Ramadhan

L’Alliance présidentielle a décidé de tenir son sommet.

Sans avancer la date exacte, la réunion aura lieu après le mois sacré du Ramadhan, a annoncé hier à Boumerdès, Bouguerra Soltani, président du MSP à l’occasion de la clôture des travaux de l’université d’été du parti.

L’occasion sera offerte aux trois partis de faire le bilan de l’Alliance présidentielle.

Les élections partielles du Conseil de la nation seront largement débattues lors de cette rencontre.

Il sera question de former des alliances entre élus de chaque formation afin de maintenir et de sauvegarder les mêmes rapports de force au sein du Sénat.

C’est devenu une tradition depuis quelques années. Les trois partis ont recours à des alliances lors de chaque événement électoral, même s’il s’agit de petites coalitions entre élus au Parlement et même au niveau des communes et des wilayas.

Le dernier sommet de l’Alliance s’est tenu vers la fin du mois de juin dernier. En ce qui concerne sa formation, M.Soltani a indiqué que ce sont les conseils consultatifs de wilaya qui vont désigner, vers la fin du mois en cours, les élus à même d’assumer pleinement leurs missions.

Sur un autre registre, Bouguerra Soltani est revenu, par la même occasion, sur la crise interne qui secoue depuis plus d’une année son parti.

En guise de reponse à ses détracteurs du Mouvement pour la prédication et le changement, créé par les partisans de Abdelmadjid Menasra, le successeur du défunt cheikh Nahnah a déclaré que sa formation n’accepte plus les recours collectifs des sécessionnistes.

Pour le leader islamiste, la période des recours est close. Le conseil consultatif a tranché définitivement sur la question lors de sa session ordinaire tenue mardi et mercredi derniers dans la wilaya de Boumerdès.

Cependant, M.Soltani soutient que le parti ne ferme pas la porte aux militants désirant se ressaisir et regagner la maison du MSP.

«Les portes du MSP restent ouvertes» pour ceux qui souhaitent se repentir, mais «nous étudierons leur situation au cas par cas».

Autrement dit, M.Soltani laisse entendre que le MSP accepte de discuter avec les sécessionnistes à titre individuel, mais pas en tant que bloc représentant l’opposition.

Sur sa lancée, M.Soltani défie ses opposants de prouver par des exemples concrets la déviation du MSP des principes mis en place par les défunts cheikh Mahfoud Nahnah et Mohamed Bouslimani.

«Ils (Menasra et son équipe), sont incapables de défendre la thèse selon laquelle le MSP aurait dévié de ses principes fondamentaux», a-t-il soutenu.

Par la même occasion, M.Soltani a réitéré que ses opposants ne représentent qu’une minorité par rapport à l’ensemble des militants et cadres restés fidèles au MSP.

«Je réitère que l’opposition ne représente que 2,7% de l’ensemble de nos militants», clame M.Soltani dans une déclaration à la presse.

Selon le président de la première force islamiste en Algérie, le nombre des membres du conseil consultatif du parti qui ont quitté le parti ne dépasse pas les 22, alors que les élus sont estimés à 17, a-t-il fait savoir.

Et d’affirmer que nombreux sont ceux qui se sont ressaisis et ils ont demandé à réintégrer le MSP. «Nous avons enregistré beaucoup plus de retours que de départs», s’est-il réjoui.

S’adressant directement à ses adversaires, le même interlocuteur les invite à accepter la défaite en toute «sportivité» et de se remettre au travail pour se racheter lors du 5e congrès du parti.

S’agissant des travaux de l’université d’été, M.Soltani a déclaré que les participants à cette activité politique ont dégagé cinq recommandations jugées «très importantes».

Il s’agit, entre autres d’accorder une oreille attentive au front social, de s’ouvrir sur les fronts national, régional et international, de se rapprocher plus de la jeunesse et de multiplier les efforts pour régler les problèmes des jeunes afin d’assurer une stabilité de l’Etat algérien.

Tahar FATTANI