Réunion de la commission d’évaluation en juillet: La réforme du baccalauréat au coeur des débats

Réunion de la commission d’évaluation en juillet: La réforme du baccalauréat au coeur des débats

Un groupe de travail composé des acteurs de la famille de l’éducation, a été chargé de proposer des alternatives.

La prochaine rentrée scolaire sera marquée par la mise en application du programme de deuxième génération et la révision du système d’organisation de l’examen du baccalauréat imposé par la fuite massive des sujets d’examen lors de la précédente session ordinaire, obligeant le ministère de l’Education à revoir ses cartes. A cet effet, celui-ci a annoncé l’ouverture du grand chantier de l’école à partir de la prochaine rentrée scolaire dont les grands axes sont «l’amélioration de la qualité de la formation dispensée aux élèves, et la refonte globale du système d’organisation de l’examen du baccalauréat». Un nouveau plan de l’école auquel le gouvernement de Abdelmalek Sella a déjà donné son aval pour entamer les réformes.

Pour ce qui est de la problématique de la refonte du système du baccalauréat, le ministère de tutelle a annoncé l’organisation d’un atelier national ayant pour objectif de discuter les changements à introduire dans l’examen du baccalauréat, et ce, le mois de juillet prochain. Pour un meilleur encadrement de cette rencontre le ministère de l’Education a fait appel aux cadres du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, pour enrichir le nouveau programme à adopter lors de la prochaine rentrée scolaire. «Des préparatifs sont en cours en vue de l’organisation d’un atelier national», et ce, en coordination avec le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, en tant que partenaire essentiel, ainsi que des autres partenaires sociaux. Une rencontre qui a, selon, Nouria Benghebrit, pour objectif «d’examiner les mécanismes de gestion des examens susceptibles d’éviter tout problème à l’avenir».

Parmi les points soulevés par les partenaires sociaux de la ministre de l’Education lors de la précédente rencontre, on trouve les recommandations issues de la Conférence nationale d’évaluation du système éducatif du mois de juillet 2015. Lors de cette rencontre, les participants ont appelé la tutelle, à la réduction du temps d’organisation de cet examen de 5 jours à 3 jours ainsi que l’allègement du programme d’examen avec une organisation anticipée des examens dans les matières secondaires en deuxième année secondaire. Les participants ont également appelé à l’introduction, pour la première fois, de la fiche de synthèse permettant l’évaluation du cursus secondaire de l’élève, mais aussi de les encourager à faire plus d’efforts au long du cycle secondaire. Lors de cette rencontre, la première responsable de la tutelle a eu un accord avec ses partenaires sociaux sur la «réduction de la durée des épreuves à trois jours au lieu de cinq», au moment où des «différends ont été enregistrés sur d’autres points», a-t-elle ajouté. Pour trouver une solution à cette problématique, le ministère de l’Education a fait appel à un «groupe de travail, constitué dernièrement, lequel a été chargé de proposer des alternatives qui seront débattues durant cet atelier national, prévu avant la rentrée scolaire» a précisé la ministre de l’Education nationale.

Par ailleurs, la prochaine rentrée scolaire sera marquée, également, par la mise en oeuvre du programme de deuxième génération avec l’adoption d’un nouveau système d’évaluation des élèves basé sur la définition exacte des lacunes dans chaque matière en vue d’y pallier, de la suppression de l’examen de 5e année primaire et la mise à disposition des élèves de la première et la deuxième année primaire, du manuel scolaire unifié et de même pour la première année du cycle moyen dont le ministère de l’Education nationale a ordonné la distribution de ces nouveaux manuels avant le mois de septembre prochain et ce, pour s’assurer de leur remise à tous les élèves.

Pour ce qui est du nouveau système d’évaluation, la tutelle a estimé que ce dernier fera l’objet de révision, dès l’année scolaire 2016-2017, «en passant d’une évaluation globale, notes et observations, à celle de la définition exacte des lacunes dans chaque matière en vue de faciliter leur traitement et leur assurer un soutien scolaire».

Le programme de deuxième génération visant l’instauration d’un nouveau système d’évaluation basé sur «l’observation générale de l’élève dans une matière précise n’a pas donné de résultats, voilà pourquoi il sera procédé à la définition exacte des lacunes relevées chez l’élève dans chaque matière en vue d’y remédier».