Le Collectif autonome des médecins résidents algériens (CAMRA) se réunira aujourd’hui. L’ordre du jour : quelle suite donner au mouvement de protestation des médecins résidents. Le maintien du mot d’ordre de la grève semble, cependant, faire l’unanimité.
Le ministre de la Santé n’a pas encore réussi à convaincre les médecins résidents. Les promesses ne suffisent visiblement pas à amadouer les grévistes. Malgré une rencontre entre les deux parties, mardi dernier, soldée par l’installation de trois commissions de travail, ces derniers n’ont toujours pas mis fin à leur mouvement de protestation.
Une réunion nationale entre les délégués des étudiants en sciences médicales spécialisées aura lieu aujourd’hui. Cependant, le maintien de la protestation a été la tendance qui s’est dégagée des assemblées générales tenues mercredi dernier dans les différentes structures hospitalières. Les résidents semblent avoir voté à l’unanimité pour le maintien de la grève.
D’ailleurs, sur leur page Facebook, la grève illimitée fait l’unanimité. Ainsi, nous pouvons lire : «Continuons ce que nous avons commencé», «Suspendre la grève ne nous a guère traversé l’esprit», «Que le ministre sache que la décision de continuer la grève découle d’un vote démocratique et transparent», «Mais où sont ces solutions pour lesquelles ils veulent qu’on arrête la grève ? Ils n’ont même pas reconnu le problème de service civil, mes confrères soyez très vigilants », «Foutaises…. Des commissions… des commissions. En Algérie, quand on veut étouffer une affaire, on crée des commissions… La grève doit continuer les gars» ou encore «On en a marre des promesses ». Les médecins résidents restent déterminés à arracher leurs droits «légitimes» et ne comptent pas céder devant de simples promesses.
Les protestataires attendent d’abord de voir les résultats des trois commissions, dont les travaux débuteront demain, avant de décider du gel de la grève. En grève illimitée depuis près de quinze jours, ils réclament, entre autres, l’abrogation du service civil obligatoire, la révision de leur statut et une revalorisation des salaires.
S. A.
