Réunion aujourd’hui de la tripartite, Cap sur le développement de l’entreprise et la promotion de l’investissement

Réunion aujourd’hui de la tripartite, Cap sur le développement de l’entreprise et la promotion de l’investissement

C’est aujourd’hui que s’ouvrent les travaux de la première tripartite de l’année 2011 inscrite dans le cadre des dernières réformes annoncées par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika.

Les trois partenaires, en l’occurrence le gouvernement, le patronat public et privé et la Centrale syndicale débattront de plusieurs aspects ayant trait au thème générique intitulé «Développement de l’entreprise et promotion de l’investissement».

De grands espoirs sont fondés sur cette rencontre dont l’objectif essentiel est de booster l’économie national à travers l’amélioration et l’encouragement de l’investissement local, de créer l’emploi et les richesses en vue de diminuer la situation de dépendance et de mettre fin à l’anarchie qui prévaut sur le marché algérien.

Cette rencontre qui se veut être un «espace d’échange et d’attractivité» verra la présentation des propositions de chaque partenaire en vue de l’élaboration d’une stratégie qui définira le rôle de chacun pour atteindre les objectifs atteints.

C’est aujourd’hui que les trois partenaires découvriront l’ordre du jour de cette rencontre. Mais chacun a déjà exprimé son point de vue et sa perception du futur de l’économie algérienne ainsi que les solutions qu’il faut apporter pour dépasser ce cap de difficulté. Pour l’UGTA,

cette rencontre sera consacrée à l’examen de la situation de l’outil de production nationale. Les participants à cette rencontre tenteront de trouver les instruments juridiques, humains et matériels pour l’amélioration de la production nationale.

La Centrale syndicale axera son intervention sur trois volets, en l’occurrence la production et la consommation, le pouvoir d’achat et l’inflation ainsi que le rôle régulateur de l’Etat.

La question cruciale de l’inflation est ainsi posée avec acuité et nécessite des solutions urgentes dans la mesure où les pouvoirs publics sont toujours restés impuissants devant le pouvoir des barons qui gèrent le marché et fixent tous les prix. Le partenaire privé économique a ses aspirations qu’il compte exposer à cette occasion.

La confédération des industriels et producteurs algériens (CIPA) compte évoquer des questions épineuses ayant trait notamment à l’effacement de la dette et au gel des condamnations judiciaires à l’encontre des entreprises économiques privées.

Il sera question également des moyens d’assainissement de l’environnement économique et à l’implication du secteur privé dans les grands projets d’investissement.

Le forum des chefs d’entreprise (FCE), qui participe pour la première fois à la tripartite, compte abonder dans le même sens en défendant la place et le rôle du secteur privé dans la sphère économique, l’application des textes de loi régissant le commerce et la production nationale ainsi que la promotion de l’investissement national.

Une tripartite comme une autre ?

Grande a été la déception des opérateurs économiques des résultats de la dernière tripartite tenue en décembre 2009. Cette rencontre a été tenue dans des circonstances très particulières marquées par le début d’application des nouvelles dispositions économiques de la loi de finances complémentaire 2009.

Outre la hausse du Smig de 12 000 à 15 000 dinars et l’annonce des taux d’augmentation des salaires, aucun autre acquis n’a été arraché par les patrons ayant pris part aux discussions autour de plusieurs sujets abordés les 2 et 3 décembre.

Notons que l’ordre du jour soumis au débat avait un caractère plus social qu’économique dont les modalités de départ à la retraite, les allocations familiales, les mutuelles sociales et l’évaluation du pacte économique et sociale. Les promesses tenues à l’issue de cette rencontre pour l’intensification du dialogue, l’évaluation fréquente de la situation économique et la révision du pacte signé entre les trois partenaires n’ont jamais été concrétisées.

Tout cela amène les opérateurs économiques à espérer une amélioration de cette rencontre et souhaiter sortir avec des décisions fondamentales. Ils souhaitent être «de véritables partenaires» et non pas de «simples figurants» comme dans les précédents rendez-vous. rappelons que la deuxième tripartite consacrée aux questions sociales sera organisée en septembre prochain.

N. B.