Une rétrospective de films algériens est proposée cette semaine par la cinémathèque d’Oran avec à la carte cinq titres qui, plusieurs années après leur sortie, connaissent toujours un franc succès auprès des cinéphiles.
Les férus du 7e art reverront avec un plaisir certain « Salut Cousin » de Merzak Allouache avec l’humoriste Gad Elmaleh comme vedette principale, ou encore « Bâton rouge », l’un des premiers films de Rachid Bouchareb qui raconte les tribulations de trois jeunes aux Etats-Unis, à la recherche de la ville de Bâton rouge, citée dans l’une des chansons des Rolling stones.
La salle de répertoire d’Oran propose également les incontournables « Les folles années du twist » de Mahmoud Zemmouri et « Mascarades » de Liès Salem, le film-évènement plusieurs fois primé lors des différents festivals internationaux.
Ce regard sur le 7e art national comporte également deux œuvres très peu connues du public. Il s’agit de « Mel Bladi » de Fatima Belhadj et « Les ailes brisées » de Rachid Djigouadi.
Le film de Belhadj, sorti en 2007, raconte une période récente du pays, pris en otage entre les aléas et les difficultés de la vie quotidienne que subissent de milliers de familles et la violence meurtrière qui a failli ébranler les fondements de la société.
« Les ailes brisées » de Rachid Djigouadi, présenté lors de la 2e édition du festival international du film arabe d’Oran en 2008, est un film sociodramatique qui retrace le combat quotidien que mène un adolescent dans une société impitoyable, où le moindre faux-pas peut coûter cher.
Les responsables de la cinémathèque d’Oran, « boostés » par l’affluence remarquable du public, lors des projections de courts métrages inscrits au titre du dernier festival du film arabe, promettent de nombreuses surprises tout le long de 2011.
Ils veulent réhabiliter le 7e art dans leur salle, l’unique endroit de la wilaya d’Oran, où sont diffusés des films de 35 mm.