Invité de la rédaction de la Chaîne III de la Radio nationale, le directeur général de la recherche scientifique et du développement technologique (DGRSDT), le professeur Hafid Aourag, a annoncé , hier , que la rétribution de l’activité de recherche adoptée avant-hier par le Conseil des ministres sera effective dès la signature des contrats par les chercheurs inscrits aux programmes nationaux de recherche (PNR) et ce, à partir du 1er janvier 2011.
« Tout chercheur disposant d’un projet PNR agréé percevra cette rétribution qui, en fonction de ses activités, pourra être reconduite ou arrêtée », a-t-il annoncé. Ainsi, tout chercheur hospitalo-universitaire ou enseignant chercheur participant aux programmes nationaux de recherche et dont les travaux ont été publiés peut bénéficier de la prime mensuelle allant de 45.000 DA pour le professeur à 20.000 DA pour le maître-assistant de classe B. Pour les responsables d’unités de recherche régulièrement nommés, la prime est fixée à 20.000 DA pour le directeur de l’unité et à 10.000 DA pour le chef d’équipe.
Cette fourchette varie selon les diplômes, l’expérience et la compétence de chaque chercheur. M. Aourag voit en cette rétribution une reconnaissance de l’Etat pour l’élite du pays, ses compétences et son excellence et elle, vient, de son avis, distinguer l’excellence de la médiocrité au moment où les programmes nationaux de recherche, mis en place par les comités sectoriels permanents et les commissions intersectorielles, ont été adaptés aux besoins socio-économiques du pays.
D’où l’importance, précise-t-il encore, de l’évaluation des travaux qui sera faite par les experts des comités sectoriels de manière individuelle et non pas par programme de recherche. Et dans cette perspective d’améliorer l’environnement de la recherche nationale, un système national de documentation on line a été également lancé depuis le 15 septembre avec 60.000 accès déjà ouverts aux enseignants, étudiants en master et doctorants inscrits dans les laboratoires de recherche.
Le système permet aux chercheurs, grâce à un mot de passe attribué, d’accéder à toutes les bases de données à travers le monde pour pouvoir télécharger toute la documentation nécessaire à leurs travaux de recherche. S’agissant du statut de doctorant ou les étudiant inscrits pour un diplôme de doctorat, le directeur général de la recherche s’est déclaré très satisfait des décisions prises par le dernier Conseil des ministres.
En plus de 12.000 dinars de bourse mensuelle, le doctorant peut désormais concourir à temps partiel à l’enseignement supérieur contre rémunération, ce qui confirme aussi son statut de chercheur permanent au niveau des laboratoires. Cette série de mesures permettra aux bénéficiaires, explique M. Aourag, de parfaire leurs aptitudes pédagogique et de renforcer la communauté des chercheurs au niveau national.
De manière générale, le professeur juge les dernières décisions du Conseil des ministres dans le domaine de la recherche scientifique de très importantes. « C’est une étape très importante que nous voulons d’accomplir, cette distinction de la compétence va créer la compétitivité qui contribuera fortement au développement socio-économique du pays », a-t-il indiqué en invitant toutes les compétences algériennes établies à l’étranger à participer aux PNR et au développement socio-économique.
Interrogé sur le mauvais classement des universités algériennes à l’échelle mondiale, le directeur général de la recherche scientifique, tout en reconnaissant le manque de visibilité des établissements universitaires algériens à l’international, a remis en cause également la fiabilité de ses classements qui obéissent à des critères pas toujours objectifs.
Cela dit, il promet un bien meilleur classement des universités algériennes d’ici deux, une fois que ses dernières auraient amélioré leur visibilité à l’extérieur, notamment concernant la publication des travaux de recherches, un élément déterminant dans le classement.
Il s’est avéré, note-il, que certaines universités publient sur différentes adresses, ce qui ne reflète pas le total réel des publications de chaque établissement. Concernant, par ailleurs, le statut de l’ingénieur- chercheur en phase d’élaboration, il dira que ce projet qui donnera à cette catégorie la possibilité d’exercice pleinement l’activité de soutien à la recherche sera bientôt finalisé.
Hamida B.