Retraités, médecins et travailleurs des cités U ,Finie la trêve électorale

Retraités, médecins et travailleurs des cités U ,Finie la trêve électorale
retraites-medecins-et-travailleurs-des-cites-u-finie-la-treve-electorale.jpg

La Fédération nationale des travailleurs retraités (FNTR), affiliée à l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA), a profité de l’occasion de la célébration de son 20e anniversaire pour revenir à la charge

en remettant sur la table la question de la revalorisation annuelle des pensions de retraite à hauteur de 15%.

Cela s’est passé hier, à l’hôtel El Kettani, à Alger. Cette célébration du 20e anniversaire, à laquelle a assisté Abdelmadjid Sidi Saïd, secrétaire général de la Centrale syndicale, a été également pour la FNTR l’opportunité de tenir sa 3e session de la commission exécutive fédérale pour dresser le bilan de son exercice et débattre de la situation de la retraite et des retraités en Algérie. Un bilan que Smaïl Aouchiche, secrétaire général de la FNTR, qualifiera dans son allocution d’ouverture de «positif», notamment avec les acquis de ses pairs qui, selon lui, «ont bénéficié chaque année de leurs droits». C’est justement dans cet esprit qu’il a été annoncé la remise à la tutelle de ladite demande de revalorisation des pensions de retraite à hauteur de 15%. Sur cette demande, le SG de l’UGTA fera savoir que «le conseil de l’administration tranchera la question au cours de ce mois de mai». Voilà ce qui fera renaître l’espoir des 2 400 000 retraités algériens qui attendent désespérément la réunion de leur conseil d’administration pour étudier cette requête de revalorisation. Notons que cette réunion devait se tenir la fin du mois de mars dernier, mais elle a été annulée. Rappelons dans ce contexte que, outre le relèvement du seuil de la pension minimum (75% du salaire national minimum garanti, SNMG) et des pensions de retraite des moudjahidine (2,5 fois le SNMG), intervenant suite aux relèvements successifs du SNMG, dont la dernière augmentation est de 20% à compter de janvier 2012, la dernière augmentation des pensions de retraite a profité tant aux retraités salariés que les non-salariés. En outre, en 2011, le taux de valorisation annuel a été fixé à 10%. Elle a concerné plus de deux millions de bénéficiaires pour un impact financier global de 23 milliards DA à la charge de la Caisse nationale de retraite. De plus en 2009, après décision de Bouteflika, il a été procédé à la revalorisation exceptionnelle de 5% des pensions et allocations de retraite directes et principales de reversion, dont le montant est inférieur à 11 000 DA, également à la charge du budget de l’Etat. A cela viendra s’ajouter une indemnité complémentaire des pensions de retraite et d’invalidité (ICPRI), instaurée en 2006, dont le montant est inférieur à

10 000 DA, et de l’indemnité complémentaire des allocations de retraite (ICAR), dont le montant est inférieur à 7 000 DA. Et enfin, l’augmentation de 2% à 3% de la quote-part du produit de la fiscalité pétrolière pour alimenter le Fonds national des réserves des retraites (FNRR), consacrée par la LF 2012.

Sidi Saïd annonce… des maisons de retraite

Pour sa part, Sidi Saïd, après avoir exposé l’ensemble des acquis des retraités, assurera ces derniers que son organisation s’attellera à gagner le concours des autres syndicats qui lui sont affiliés afin de conforter cette frange de la société. Ainsi, parlant d’une «nouvelle étape» à laquelle devront passer les retraités, le parton de la Centrale syndicale, annoncera «la création de maisons de retraite». Alger sera le point départ de cette opération, qui, soulignera-t-il, sera étendue à d’autres wilayas selon les disponibilités foncières et financières dont disposera la Fédération. «Ces maisons, poursuivra-t-il, seront un espace de convivialité». Estimant à ce propos que «le retraité peut se passer de manger mais pas de communiquer». Mais ce qui semble bien échapper à Sidi Saïd, c’est que le retraité a surtout besoin de vivre au sein de sa famille, ses enfants, auprès desquels il trouvera chaleur et attention. Vouloir réaliser des hospices pour personnes âgées, c’est sans doute à l’origine une bonne intention, mais ce n’est sûrement pas ce qu’attendent les retraités algériens. Ce concept, s’il a prouvé son efficacité sous d’autres cieux, d’autres sociétés fonctionnant avec d’autres mécanismes, il n’est pas sûr qu’il soit le meilleur pour nos retraités, pour… nous.

Par Lynda Naili Bourebrab