L’annulation de la retraite anticipée décidée à l’issue de la dernière tripartite irrite les syndicats autonomes, notamment, le Conseil des lycées d’Algérie. Il appelle à l’organisation d’une bipartite entre le gouvernement et les syndicats autonomes.
Ce syndicat dénonce cette décision et alerte le gouvernement sur ses conséquences. Dans un communiqué publié, hier, le CLA interpelle à la non promulgation du projet de loi et réitère sa revendication d’une retraite à 100% après 25 ans de service pour tous les métiers pénibles.
Qualifiant cette tripartite d’une « monopartite », où les représentants des travailleurs sont absents, le CLA rejette « dans le fond et la forme tous les résultats de cette tripartite ».
Il considère la réforme du régime de retraite comme « une provocation à tous les travailleurs en général et aux enseignants en particulier ». Le CLA déplore l’absence des syndicats autonomes les plus représentatifs de la Fonction publique, lors de cette 19e tripartite.
« Le gouvernement utilise le moment où tous les fonctionnaires de l’éducation étaient occupés par les examens de fin d’année avec le souci de leurs bons déroulements, et surtout entachés par la fuite des sujets du baccalauréat pour faire passer son projet », a regretté le syndicat. Et de souligné que, comme à l’accoutumée, celle-ci s’est terminée par un consensus d’atteinte aux acquis historiques des travailleurs et particulièrement ceux de la retraite.
« Par l’adoption d’un nouveau modèle économique et social et la réforme du système de retraite, la tripartite continue à distribuer les richesses du pays avec le patronat tout en plongeant les travailleurs et les fonctionnaires dans la misère », lit-t-on encore dans le communiqué.
Le CLA a qualifié la tripartite comme une offensive pour la précarisation de l’emploi, en lançant et généralisant des contrats à durée déterminée et en donnant tous les droits aux patrons (licenciement sans préavis, non renouvellement de contrat…).
Selon lui, elle participe à la chute du pouvoir d’achat. « Au moment où on s’attendait à un relèvement du Smig et à une révision du point indiciaire en fonction du pouvoir d’achat, vu l’augmentation dans les factures d’électricité, d’eau, de loyer, de logement, des fruits et légumes, la tripartite ignora ce fait », a indiqué le CLA. Ce syndicat réitère à cet effet sa revendication du relèvement d’un Smig à 40 000 Da et du relèvement du point indiciaire à 200 Da.
Le CLA appelle tous les fonctionnaires en général et les enseignants en particulier, ainsi que tous les syndicats autonomes à s’organiser en un front social syndical autonome contre la remise en cause de nos acquis, pour une bipartite entre le gouvernement et les syndicats autonomes et à se mobiliser pour rejeter le projet de loi relatif au régime de la retraite.