La décision de reporter sine die le retrait du cahier de charge relatif à l’octroi de la licence de téléphonie mobile de 3e génération (3G), a été prise à la suite de la demande des opérateurs, a indiqué le ministère de la Poste et Technologies de l’information et de la communication (MPTIC), dans un communiqué.
Dans ce communiqué transmis aux opérateurs de téléphonie mobile, le ministère souligne qu’«à l’issue de la première étape portant retrait de l’appel à la concurrence pour l’octroi de la licence 3G, les opérateurs ayant procédé au retrait de cet appel ont émis le souhait de disposer davantage de temps pour leur permettre de mieux préparer leurs dossiers de candidature».
Ainsi, peut-on lire, dans ce document, «le MPTIC a décidé de procéder à un report des échéances de différentes étapes du processus en question», rassurant, toutefois, que ce programme «demeure une priorité dans le programme du gouvernement en matière de généralisation de l’accès et de l’usage des TIC par la disponibilité du haut débit et très haut débit que permet essentiellement la technologie 3G et 3G plus» Or, ce qu’il faut savoir, c’est que du côté de ces mêmes opérateurs, l’incompréhension semble dominer. Nos interlocuteurs ont été, pour certains, étonnés de voir cette décision.
Une situation, a-t-on constaté, qui n’a pas manqué de mettre dans l’embarras total ces opérateurs, ne sachant plus quelle réponse donner suite à cette décision, notamment aux médias. L’opérateur de téléphonie mobile, Orascom Télécom Algérie-Djezzy, n’a pas voulu, pour sa part, communiquer à ce propos. «Djezzy n’a aucun commentaire à faire sur cette question», a fait savoir Hamid Grine, directeur de la communication chez Djezzy.
Les deux autres opérateurs, à savoir Mobilis et Wataniya Télécom Algérie-Nedjma, n’ont pas donné leurs avis à ce sujet. Contacté, par nos soins, le chargé de la communication de Mobilis nous a simplement affirmé «n’être au courant de rien» et qu’ildevait au préalable se renseigner. Aucune réponse n’a été donnée par Nedjma aussi, qui a indiqué qu’une réunion était en cours pour décider de la réponse appropriée.
La confusion a pris de cours les trois opérateurs, qui, rappelons-le, avaient émis leur intention de déposer leur candidature pour l’octroi de la licence de la téléphonie mobile 3e génération. Selon le calendrier officiel, annoncé par l’Agence de régulation des postes et des télécommunications (ARPT), la vente de la licence de la 3G est supposée se faire avant la fin du mois d’octobre en cours.
L’ARPT a, également, prévu que la mise en service commerciale de la 3G devait se faire durant le premier trimestre 2012, après la fin de l’opération de l’octroi provisoire des licences, qui, initialement, était prévue pour le 23 octobre prochain.
Le ministre de la Poste et des Technologies de l’information et de la Communication, Moussa Benhamadi, avait indiqué que la concrétisation de ce projet technologique constitue une nécessité absolue pour l’Algérie afin de parachever l’ouverture sur les technologies développées dans les domaines de l’information et de la communication, et pour élargir leur utilisation dans les domaines des prestations et des transactions économiques et commerciales. M. Benhamadi avait souligné que le passage à la technologie de troisième génération en Algérie garantira le renforcement du marché des communications et des TIC.
«Nous aspirons à réaliser un niveau de gestion électronique des transactions commerciales, en s’appuyant sur les technologies de la téléphonie mobile dans les opérations bancaires et les prestations», avait-t-il ajouté. Selon des données rendues publiques dernièrement par l’ARPT, la téléphonie mobile en Algérie comptait 32.780.165 abonnés à la fin de l’année 2010, en hausse de 50.341 abonnés par rapport à 2009.
Massinissa Benlakehal