On dit souvent que l’état de la monnaie reflète l’image et le sérieux d’un pays. Cette remarque s’applique pour le notre, quoique le constat sur les billets de banque en mauvais état a été fait depuis des années.
Les billets de 200 DA sont particulièrement touchés par ce phénomène qui n’a pas épargné, non plus mais à un degré moindre, les coupures de 500 DA et de 1000 DA.
Rien n’a été fait pour y remédier. Le cas des billets de 200 DA reste lancinant. Les citoyens déplorent ce phénomène devant laquelle les pouvoirs publics restent muets. Pourtant des annonces ont été faites mais n’ont pas été suivies par des actions.
Le gouverneur de la banque d’Algérie, Mohamed Laksaci a annoncé, en octobre 2012, le retrait progressif des billets usés de 200 DA avant la fin de l’année 2012.
« Nous avons décidé d’absorber les billets de 200 DA qui datent de 1983 et il ne reste en circulation que 15% des billets de cette coupure. Avec la collaboration des banques, nous allons achever cette opération d’absorption avant la fin de l’année en cours (2012 NDLR) », a promis, alors, Laksaci lors de son passage devant les députés au Parlement.
Durant son intervention, le premier responsable de la Banque d’Algérie a fait le distinguo entre l’absorption de billets vétustes et son retrait définitif du marché.
Il ne faut pas qu’il y ait amalgame entre le retrait graduel des billets vétustes de 200 DA, qui a été entamé en 2011, et le retrait définitif du marché de toutes les coupures de 200 DA, chose qui n’est pas envisageable et qui nécessite une décision du Conseil de la monnaie et du crédit. Depuis, ni le retrait ni l’opération de l’absorbation des billets n’a été achevée.
Il s’agit plutôt du remmplacement des billets endommagés. Pour rappel, le montant total des billets de 200 DA avoisine la somme de 140 milliards de DA, soit l’équivalent de 1,8 milliards de dollars.
Mahmoud Chaal