Retour sur les bancs de l’école à Ghardaïa La difficile reprise

Retour sur les bancs de l’école à Ghardaïa La difficile reprise
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Au revoir la trêve scolaire, bonjour la rentrée des classes ! Les enfants ont repris hier le chemin de l’école. C’est très dur pour certains de reprendre l’école et c’est donc maintenant ou jamais qu’il faut leur faire reprendre un rythme régulier, sans mettre beaucoup de pression, en cette dernière ligne droite de l’année scolaire.

Il est temps maintenant de régler son réveil chaque matin pour se réveiller tôt et aller à l’école. Cependant, après avoir passé 15 jours à s’amuser, à vivre à leur propre rythme et à faire pratiquement tout ce qu’ils voulaient, la majorité des enfants ne se sentent pas forcément prêts à retrouver les contraintes de l’école. Particulièrement les petits élèves du primaire. En effet, il n’est pas toujours facile de se réadapter à la cadence de la scolarité après une trêve. D’ailleurs, au début de chaque année scolaire, les enfants doivent faire face à un nouveau rythme, un nouveau programme, un nouveau maître, une nouvelle classe. La reprise scolaire peut également être source de stress et d’angoisse pour certains écoliers, car ils se voient revivre le calvaire du rendement scolaire sous contrôle, des punitions « parfois déplacées » et de la régulation de leur spontanéité. En plus du fait qu’ils sont appelés à s’adapter à différentes situations, allant de l’école, la classe, les camarades, les enseignants à de nouveaux apprentissages. « Notre époque est celle du zapping. Tout va trop vite et l’enfant va rapidement plonger dans une accélération du temps où les stimulations extérieures, la pression de la réussie, les enjeux de la performance vont l’entraîner dans un tourbillon qui crée chez lui une multitude de tensions et de stress », explique un psychologue, « Dès l’entrée à l’école, il est fréquent de rencontrer de jeunes élèves qui souffrent déjà d’une agitation physique à l’origine d’un comportement turbulent vite réprimandé par l’école. Les enfants d’aujourd’hui, soumis à de nombreuses sollicitations, ont de plus en plus de mal, à s’asseoir tranquillement, écouter, se concentrer. La multitâche est devenue leur mode de vie et de pensée avec tous ses effets indésirables » poursuit-il.

Le stress de retrouver les contraintes de l’école envahit trop d’écoliers et préoccupe même les parents qui ne savent plus comment agir, surtout qu’on leur refuse la création d’une association de parents d’élèves, dans leur école. (Voir l’exemple concret de l’école primaire « Elakid-Lotfi »). Dans ces conditions, certains parents pensent même faire changer d’école à leur gamin.

A Ghardaïa, dans le deuxième palier scolaire, chaque année, de nombreux élèves ne reprennent pas le chemin de leur CEM, après une les vacances et n’attendent que la prochaine rentrée scolaire, afin de s’orienter vers la formation professionnelle. Mais, d’un côté, les parents doivent-ils laisser l’enfant décider seul, et affronter le sort que peut lui réserver ce changement ? Sous prétexte que surmonter un tel obstacle est une preuve d’autonomie et de formation de la personnalité de leur enfant. D’un autre côté, dans de telles situations et afin qu’ils dépassent le cap difficile de ce changement d’école, les enfants ont souvent besoin de la disponibilité et des conseils de leurs parents, un peu plus que d’habitude.

Cependant, pour que l’enfant s’adapte au rythme scolaire et pour lui éviter tout changement ou abandon de l’école en fin d’année scolaire, les parents doivent, en général, agir à l’avance, c’est-à-dire dès le début de l’année scolaire, pour bien orienter et préparer leur enfant dans son cursus scolaire. Cette règle s’avère en or, car elle constitue la base de l’avenir de l’enfant. Toutefois, afin d’éviter ce genre de changement, parfois inattendu ou inadapté de la part du parent, l’argumentaire des parents devra s’adapter au caractère et à l’âge de l’enfant. Ils doivent surtout l’encadrer au bon moment et le diriger sans l’étouffer par des explications et recommandations inutiles.