Retour des visas étudiants aux USA : Trump exige l’accès aux réseaux sociaux

Retour des visas étudiants aux USA : Trump exige l’accès aux réseaux sociaux
Visas étudiants USA

Les États-Unis reprennent les entretiens pour les visas étudiants, mais imposent une nouvelle exigence qui suscite des interrogations.

Le 28 mai dernier, la politique d’immigration des États-Unis a pris un tournant décisif. Avec une suspension du traitement des demandes de visa étudiant. Cette décision visait à renforcer les mesures de sécurité, dans le cadre d’une initiative plus large sous l’administration de Donald Trump pour limiter l’entrée sur le territoire des individus perçus comme des menaces potentielles.

Désormais, les autorités américaines ont annoncé la reprise des rendez-vous pour l’octroi des visas, mais avec une nouvelle exigence. Qui consiste à vérifier les comptes sur les réseaux sociaux des demandeurs. Un tournant qui soulève déjà de nombreuses questions et craintes parmi les étudiants internationaux.

À partir de cette semaine, les candidats aux visas F, M et J, qui correspondent respectivement aux visas pour étudiants universitaires, étudiants en formation professionnelle et étudiants en échange, devront désormais rendre leurs comptes sur les réseaux sociaux publics.

LG Algérie

Les réseaux sociaux sous surveillance : une nouvelle exigence pour les candidats aux visas étudiants

L’objectif annoncé par le Département d’État américain est de renforcer l’examen des demandes de visa. Et ce, en scrutant les profils des candidats à la recherche de signes d’« hostilité » à l’égard des citoyens, de la culture, du gouvernement, des institutions ou des principes fondateurs des États-Unis.

Ce contrôle, qui inclut notamment Facebook, Instagram et X, va plus loin que les vérifications de base effectuées dans le passé. Les responsables de l’immigration ont explicitement ordonné aux agents de surveiller tout indice de soutien à des groupes terroristes désignés. Ainsi que toute incitation à la violence ou au harcèlement antisémite.

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Les autorités précisent également que la simple décision de garder un profil privé sur les réseaux sociaux pourrait être perçue comme un signe de tentative de dissimulation d’activités douteuses. En conséquence, certains demandeurs risquent de se retrouver en situation de rejet s’ils refusent de se conformer à cette nouvelle exigence de transparence numérique.

Fruit de la politique migratoire de Trump, la directive est entrée en vigueur

Cette mesure s’inscrit dans un cadre plus vaste de restrictions mises en place sous la présidence de Donald Trump. Visant à limiter l’influence des établissements universitaires américains jugés trop libéraux et à contrer certains courants jugés hostiles.

Plusieurs universités de prestige, telles que Harvard, ont ainsi été placées sous surveillance accrue. Accusées de ne pas lutter suffisamment contre l’antisémitisme.

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D’autres actions sont venues compléter ce durcissement des règles. Des milliards de dollars de financement fédéral ont été gelés pour ces institutions. Tandis que des tentatives d’annulation des visas étudiants ont été lancées pour certains individus.

Si ces initiatives ont été partiellement suspendues par des décisions judiciaires. Elles reflètent la volonté de l’administration Trump de réformer de fond en comble l’accueil des étudiants étrangers dans le pays.

Impact sur les étudiants étrangers et la communauté universitaire

En 2023, les États-Unis accueillaient plus de 1,1 million d’étudiants internationaux, venus de plus de 210 pays. Selon l’organisation Open Doors, ces étudiants jouent un rôle crucial dans le dynamisme des universités américaines.

Cependant, ces nouvelles politiques pourraient dissuader certains d’entre eux de postuler ou engendrer un sentiment de méfiance à l’égard de l’administration américaine. D’autant plus que les sanctions pour non-conformité à ces exigences (comme l’annulation du visa ou l’interdiction d’entrée sur le territoire) pourraient avoir des conséquences dramatiques sur leurs projets éducatifs et professionnels.

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De plus, les étudiants, en particulier ceux venant de pays au régime autoritaire ou de sociétés où la surveillance numérique est courante, s’inquiètent de l’utilisation abusive de leurs informations personnelles.