Les labours semailles commencent sous de bons auspices
Même si le spectre n’est pas totalement écarté eu égard aux retards dans les semailles et les labours, l’optimisme reprend du poil de la bête.
Les fines pluies qui s’abattent depuis une semaine sur la wilaya de Bouira ont redonné le sourire aux agriculteurs et principalement les céréaliers qui craignaient une année sèche. Même si le spectre n’est pas totalement écarté eu égard aux retards dans les semailles et les labours, l’optimisme reprend du poil de la bête. La crainte a changé de camp pour rejoindre maintenant les citadins. Parce que rien n’a été fait tout au long de l’été, les pluies qui s’abattent représentent un tracas pour les automobilistes mais aussi aux piétons. Des mares se forment en divers points de la ville parce que les avaloirs sont bouchés.
A la cité des 1100 Logements, c’est l’étude réalisée par le passé qui fait que les eaux pluviales ont tendance à couler vers les caves des bâtiments situés en contrebas de la voie. Chaque année, les occupants des blocs A,B,C et D subissent cet aléa. Ni les lettres, ni les articles de presse, ni cette page sur les réseaux sociaux intitulée «Ecotec La Karitha» ne semblent préoccuper les responsables qui attendent la catastrophe pour bouger.
La situation n’est pas propre à un quartier, mais concerne toutes les villes de la wilaya. Pour Bouira, la capitale de la wilaya, le risque est grand au centre-ville où beaucoup de haouchs ont été fragilisés par les travaux engagés autour. En effet, plusieurs propriétaires ont décidé de reprendre leurs biens et de réaliser des projets promotionnels. Le refus d’autres et l’indisponibilité de logements pour recaser les occupants font que les habitations précaires sont fragilisées.
Le danger est réel et les responsables sont interpellés pour trouver une solution avant la catastrophe. L’administration se défend en pointant du doigt les propriétaires quirestent et les responsables, mais l’état est le garant de la sécurité des biens et des personnes. Au lieu de tenter de se cacher derrière des textes, chaque partie doit et c’est une urgence, prendre ses responsabilités pour éviter une catastrophe. Ces intempéries seront aussi la raison qu’invoqueront tous ces réalisateurs qui cumulent des retards dans les projets.
La météo est devenue avec le temps un réel tracas quotidien par la faute de personnes qui au lieu de faire leur travail cherchent à chaque occasion des justifications et des solutions échappatoires.
Ainsi cette clémence qui succède à une phase de sécheresse est saisie pour faire passer leurs idées. «La victoire et la qualification en Coupe du Monde, l’arrivée de ces pluies sont un don divin…», pour relancer le débat sur la présidentielle. «Dieu nous aime» avancent ces moralistes. La réalité, elle, confirme le contraire.