Sur 300 entreprises algériennes contactées par le cabinet conseil français spécialisé en recrutement et formation à l’international, International Talent Network (ITN) pour participer à la première édition du forum ITN « spécial Algérie », qui sera organisée à Paris le 28 et 29 du mois en cours, quinze entreprises seulement ont répondu à l’invitation.
La représentante du cabinet ITN Marie Aude Labrosse a indiqué, ce matin, lors d’une conférence-débat, organisée en partenariat avec l’opérateur téléphonique Djezzy, au siège de la Chambre du commerce et d’industrie algéro-française, que « le retour des compétences algériennes via leur recrutement par des entreprises nationales et des multinationales est la seule solution pour ne pas chômer en France ».
Les effets de la crise économique se répercutent durement sur le marché français de l’emploi ainsi que sur la situation professionnelle des immigrés algériens, notamment, des nouveaux diplômés. « Le marché de travail français ne peut pas absorber les 23 735 étudiants établis en France, selon les chiffres de l’immigration de 2012», explique Mme Labrosse. La création d’une antenne du cabinet ITN en Algérie a pour but de faciliter le contact entre la communauté algérienne établie en France et les entreprises algériennes.
« A l’issue de leurs études, force est de constater que depuis le début de la crise économique en 2008, en France, les étudiants algériens désirent de plus en plus de rentrer au pays. Cette jeunesse s’inquiète de son avenir professionnel en France, malgré l’existence de structures spécifiques destinées à les accompagner dans leur projet», a-t-encore expliqué.
D’après un sondage, réalisé par le cabinet ITN, au sein de la diaspora algérienne en France, l’engouement pour revenir en Algérie est motivé par plusieurs facteurs, à savoir, l’importance des charges sociales, l’inflation et l’absence de revenus stables ainsi que la discrimination sociale. « Les jeunes étudiants ne trouvent plus leurs repères sur le marché de travail français. La priorité est pour les diplômés français. Ce qui est justifié », souligne la représentante du cabinet ITN, ajoutant que « l’entreprise française n’a plus de poste de travail à proposer aux immigrés ».
Pour rappel, la situation des étudiants étrangers s’est aggravée en France, notamment, depuis la promulgation de la circulaire spécifique relative à l’encadrement et à la surveillance des étudiants étrangers, en France. Un moyen de pression sur cette jeunesse qui n’a plus le choix que de rentrer chez elle. Pour faire face à cette situation, plusieurs organisations et mouvements sont levés pour encourager la compétence algérienne à rentrer chez elle.
Samira Bourbia