Retour de la pêche du corail sur le littoral algérien

Retour de la pêche du corail sur le littoral algérien
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La pêche du corail sera rouverte au cours de cette année 2016 et se prolongera pendant au moins cinq ans sur le littoral algérien.

C’est ce qu’a fait savoir, hier, le directeur de la pêche et des ressources halieutiques de la wilaya de Tizi Ouzou, Bélaïd Abdelhafidh, à l’occasion de la journée d’information au profit des artisans organisée par la direction de la Chambre de l’artisanat et des métiers de la wilaya à l’hôtel Lalla-Kheddidja.

Belaïd Abdelhafidh, qui a longuement mis l’accent sur la grande vulnérabilité du corail et sa croissance jusqu’à maturité qui se fait en un laps de temps de 20 ans minimum, d’où les grandes précautions de l’Etat algérien à sauvegarder l’écosystème marin national, a indiqué que la pêche de ce produit sera assurée dans trois région du pays, à savoir El-Kala, Ténès et Jijel.

Outre les professionnels de la filière, ce rendez-vous a réuni le représentant de la ministre déléguée auprès du ministère du Tourisme, de l’Artisanat et de l’Aménagement du territoire, Sid-Ali Sbaâ, le directeur central au ministère du Tourisme et de l’Artisanat, Choukri Ben Zarour, le président de la Chambre nationale de l’artisanat et des métiers, Madani Bouchakhchoukh, le représentant commercial d’AGENOR, Mohamed Sahbi, le directeur du tourisme de la wilaya de Tizi Ouzou, Rachid Ghadouchi, le représentant de la CASNOS de la wilaya de Tizi Ouzou, le représentant de l’administration fiscale de la wilaya et, bien entendu, le directeur de la Chambre de l’artisanat et des métiers de la wilaya de Tizi-Ouzou, Abdelkrim Berki.

LG Algérie

Pour sa part, le représentant d’AGENOR a indiqué que son employeur se mettra, l’année en cours, à l’exploitation du corail.

Mohamed Sahbi a défini le terme « exploitation » par l’achat du corail auprès des pêcheurs professionnels (corailleurs), son traitement et sa mise à la disposition des artisans bijoutiers.

Le directeur commercial d’AGENOR a précisé que la mise en action de son employeur reste seulement tributaire de la signature de la circulaire interministérielle.

Mohamed Sahbi a également précisé sur ce chapitre que conformément à la loi en vigueur en Algérie en matière d’exploitation de la matière corallienne, AGENOR achète 70% du corail auprès de ses livreurs et ces derniers gardent les 30% restants.

D’où le corailleur peut commercialiser à sa guise les 30% restants. Lors des débats, le représentant commercial d’AGENOR informera l’assistance qu’à partir de 2018 l’Algérie, en partenariat avec la Chine, se mettra à l’extraction et à l’exploitation de la matière aurifère dans les mines du pays. S’agissant du corail, Mohamed Sahbi a assuré que son exploitation par AGENOR ne durera qu’un an.

Par ailleurs, le représentant d’AGENOR a déclaré au Jeune Indépendant que « ce laps de temps d’une année nous permettra de faire des évaluations sur l’activité et sa portée sur le marché », ajoutant qu’AGENOR « pourra poursuivre l’exploitation du corail si ses analystes prévoient des profits à l’horizon ».

Le représentant de l’administration fiscale a parlé, quant à lui, des allégements fiscaux dont bénéficient les artisans de la wilaya de Tizi Ouzou.

Un artisan qui emploie un apprenti ne paie que 10.000 DA par an. Les avantages offerts par la CASNOS ont été longuement évoqués lors de cette rencontre.