Retenues sur salaires des grévistes: Le SNAPEST en appelle à l’intervention du ministre chargé de la réforme du Service public

Retenues sur salaires des grévistes: Le SNAPEST en appelle à l’intervention du ministre chargé de la réforme du Service public

Le Syndicat national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (SNAPEST) a sollicité, samedi, le ministre auprès du Premier ministre, chargé de la réforme du Service public « d’intervenir pour régler le problème des retenues sur salaires des professeurs grévistes »

qualifiant d’ »atteinte aux droits syndicaux » la décision du ministère de l’Education nationale de procéder à des ponctions sur les salaires pour les journées de grève observées par les enseignants.

Dans un communiqué dont une copie est parvenue à l’APS, le SNAPEST appelle le ministère chargé de la réforme du Service public à « s’en tenir aux promesses avancées par le ministre durant les négociations qui ont abouti à l’arrêt de la grève, concernant les retenues sur les salaires des enseignants » lui demandant « d’intervenir pour surseoir à ces retenues » qu’il a qualifiées d’ »illégales ».

Le ministre auprès du Premier ministre chargé de la réforme du Service public s’était engagé, rappelle-t-on, au terme des négociations qui avaient abouti à l’arrêt de la grève, procès verbal à l’appui, « à soumettre cette question (de non retenue moyennant des cours de rattrapage) au Premier ministre pour examen ».

Le syndicat ajoute, dans son communiqué, que « le ministère de l’Education a adressé des correspondances aux directions de l’Education leur demandant de retenir les journées de grève sur les salaires des professeurs grévistes pour le mois de mars, tout en enjoignant aux professeurs d’établir des programmes de rattrapage des cours perdus au niveau de chaque établissement ».

En conséquence, le SNAPEST appelle tous les professeurs concernés au cas où la retenue est appliquée « de ne procéder à aucun cours de rattrapage ou de soutien, de continuer à travailler normalement et de s’abstenir de tout programme de rattrapage ».

Il convient de rappeler que le ministère de l’Education nationale avait annoncé à l’issue de la grève à laquelle avaient appelé trois syndicats autonomes du secteur, l’élaboration d’un programme de rattrapage des cours perdus du fait de la grève.

Pour ce faire, il a été proposé de consacrer la matinée du samedi et/ou l’après-midi du mardi au rattrapage de certains cours, avec possibilité de recourir à la première semaine des vacances de printemps pour organiser les examens du deuxième trimestre tout en maintenant les dates des examens fixées au préalable.

Le SNAPEST, le Conseil national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (CNAPEST) et l’Union nationale des personnels de l’Education et de la formation (UNPEF) avaient appelé à une grève pour revendiquer la révision des statuts des travailleurs de l’Education, notamment pour ce qui est des promotions et de l’insertion.

La grève qui fut diversement suivie, n’avait pris fin qu’après intervention de la Direction de la Fonction publique et du ministère chargé de la réforme du service public (habilité à examiner les revendications des syndicats) qui a mis fin à la grève après des négociations difficiles avec les syndicats concernés qui se sont soldées par la signature de procès-verbaux en vertu desquels l’essentiel des revendications ont été satisfaites par le ministère de tutelle.