Retards dans la livraison des véhicules importés : Les députés interpellent le gouvernement

Retards dans la livraison des véhicules importés : Les députés interpellent le gouvernement
Véhicules importés

Une situation préoccupante s’installe dans les ports algériens, où des centaines de véhicules importés s’entassent, en attente de leur livraison aux citoyens. En cause : des lenteurs administratives et techniques qui suscitent la colère des usagers et la mobilisation de certains élus.

Selon un communiqué publié par l’Association de protection et d’orientation du consommateur et de son environnement (APOCE) sur sa page Facebook, les députés Abdelkader Berrich et Rabah Belkhiri ont récemment adressé une correspondance officielle au gouvernement, tirant la sonnette d’alarme sur ce qu’ils qualifient de « dysfonctionnement grave » dans le traitement des véhicules importés de moins de trois ans.

Un seul centre de contrôle pour toute la capitale : un goulot d’étranglement

À Alger, la situation est particulièrement critique. La capitale ne dispose que d’un seul centre de contrôle technique — situé à El Harrach (Khrouba) — pour accueillir les véhicules fraîchement débarqués. Résultat : plus de 2000 voitures affluent chaque jour vers une structure dont la capacité réelle ne dépasse pas 100 véhicules par jour.

Les conséquences sont immédiates : files d’attente interminables, retards de plus d’une dizaine de jours, et une détresse palpable chez les citoyens, contraints de jongler entre administrations et frais imprévus.

Ce qui aggrave la situation, c’est que des amendes financières sont infligées aux citoyens après dix jours de retard dans la récupération de leur véhicule, alors même que ces retards résultent exclusivement de dysfonctionnements administratifs.

Dans les files d’attente, les témoignages se multiplient : des journées entières perdues, des pratiques opportunistes de certains intermédiaires peu scrupuleux, et une pression psychologique croissante sur les usagers.

Selon les deux parlementaires, les raisons principales de cette situation tiennent à la lourdeur des procédures douanières et administratives, à la rareté des experts habilités à inspecter les véhicules, ainsi qu’à la modification récente des procédures.

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Alors qu’auparavant les citoyens pouvaient récupérer leur véhicule dès son arrivée, puis régulariser les formalités par la suite, ce n’est plus le cas aujourd’hui.

Les propositions concrètes des députés pour sortir de la crise

Au-delà de l’impact direct sur les citoyens, les députés mettent en garde contre des répercussions plus larges : perte de confiance dans l’administration, déséquilibres sur le marché de l’automobile, et multiplication des comportements spéculatifs profitant du vide organisationnel.

Face à cette situation jugée « inacceptable », Berrich et Belkhiri formulent plusieurs demandes claires au gouvernement :

  • Accélération des procédures douanières et allègement des démarches administratives.
  • Multiplication des centres de contrôle technique sur l’ensemble du territoire.
  • Recrutement massif d’experts en inspection de véhicules.
  • Prolongation des horaires de travail jusqu’à 19h pour absorber le flux croissant de dossiers.
  • Révision du système de pénalités infligées aux citoyens pour des retards indépendants de leur volonté.
  • Retour à une procédure plus souple, comme celle qui prévalait les années précédentes.
  • Instauration d’une gouvernance plus transparente et équitable.

En définitive, le texte publié constitue un résumé des deux correspondances officielles adressées par les députés Abdelkader Berrich et Rabah Belkhiri au gouvernement, et l’APOCE affirme unir sa voix à leurs revendications.

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