Un retard est relevé dans la préparation des JM 2021 en Algérie : MJS – COA : la discorde qui met les jeux… en jeu

Un retard est relevé dans la préparation des JM 2021 en Algérie : MJS – COA : la discorde qui met les jeux… en jeu

Au moment où le président du Comité olympique algérien (COA), Mustapha Berraf, et le président du Comité international des Jeux méditerranéens, Amar Addadi, se déclarent « inquiets de l’absence d’un comité d’organisation des JM-2021 »,

le ministre de la Jeunesse et des Sports, El Hadi Ould Ali, a présidé, hier, une réunion de coordination avec les différentes fédérations sportives nationales en prévision des Jeux africains de la jeunesse 2018 (JAJ-2018), prévus du 18 au 28 juillet à Alger. Le patron du MJS a saisi l’occasion pour réitérer le total soutien de l’Etat pour le développement du sport national et sa disponibilité personnelle pour répondre aux doléances des athlètes et de leurs encadreurs.

Pour le ministre, « outre la détection de nouveaux jeunes talents, ces Jeux procureront à l’Algérie de nouvelles infrastructures qui pourront être utilisées ultérieurement par nos athlètes. Ce qui permettra aux différentes disciplines sportives de renouveler leurs élites nationales », a-t-il expliqué. Ould-Ali a indiqué que « l’âge des athlètes qui seront engagés varie entre 14 et 18 ans », avant d’ajouter qu’« en mettant à leur disposition les moyens pédagogiques nécessaires, ils seront probablement meilleurs à l’avenir. Ce qui en fera de dignes représentants des couleurs nationales chez les seniors, à l’occasion de grands évènements internationaux, comme les Championnats du monde et les Olympiades ». Là, il y a lieu de remarquer que le premier responsable du sport en Algérie a attendu à cinq mois seulement des Jeux africains de la jeunesse 2018 (JAJ-2018), prévus dans notre pays, pour se réunir avec les présidents de fédération. Les boss des différentes structures fédérales étaient accompagnés de leurs directeurs techniques nationaux et de leurs secrétaires généraux. C’est un peu tard que le ministre s’est inquiété des préparatifs de ces JAJ alors que les fédérations attendent toujours leurs subventions qui mettent du temps à venir.

A quatre ans des JM-2021, on accuse déjà un retard !

Cela se passe au moment où le président du COA, Mustapha Berraf, n’a pas hésité à déclarer lundi dernier que « de mon côté, j’ai fait tout ce qu’il faut dans le cadre de l’organisation des JM, prévus à Oran en 2021, mais il y a d’autres opérations qui ne dépendent pas de moi, mais d’autres responsables». Allusion faite au ministre de la Jeunesse et des Sports avec lequel le courant ne passe plus depuis des mois. Le même jour, soit lundi dernier, le président du Conseil international des Jeux méditerranéens (CIJM), l’Algérien Amar Addadi, a indiqué : « Nous avons beaucoup de préoccupation et un sentiment de perplexité et d’incompréhension par rapport au grand retard qui s’accumule dans la mise en place du Comité d’organisation des Jeux méditerranéens d’Oran. »

Addadi rappelle bien que « cela fait 30 mois que le CIJM attend l’installation du comité d’organisation afin d’avoir des interlocuteurs pour discuter et commencer réellement le travail sur le plan technique…»

Avant d’ajouter : «Les dispositions de la charte du CJIM stipulent, dans le chapitre du Comité d’organisation, ‘six mois après la désignation de la ville hôte, le Comité d’organisation doit être impérativement installé’». Addadi observe également que le directeur des Jeux et le chef de département sont les interlocuteurs-clés pouvant travailler avec les différentes commissions du CJIM. Il a conclu en indiquant que « même le programme des Jeux n’a pas été pour l’instant adopté par le CIJM ».

Ould-Ali nie le constat et rassure

En tout cas, la réponse du ministre n’a pas tardé puisqu’il a déclaré hier : « Sincèrement, j’ai été très surpris par cette réaction, car elle n’avait pas lieu d’être. » Il a aussi noté que « les JM d’Oran n’auront lieu que dans trois ans », en assurant que d’ici là, l’Algérie sera « entièrement prête » pour accueillir l’évènement. « On n’est pas en train de parler des prochains Jeux de Tarragone.

Il est question des JM d’Oran, qui, eux, sont prévus dans trois ans. A partir de là, je considère que cette inquiétude n’a pas lieu d’être, surtout que les préparatifs avancent déjà très bien dans cette perspective », a tenu à préciser le ministre. Mais une chose est sûre, jusqu’à présent, le comité chargé de son organisation (COJM) n’a pas encore vu le jour malgré l’existence d’un décret portant son installation daté du 9 février 2017. De plus, M. Ould Ali a indiqué qu’il «existe déjà» une commission chargée de l’organisation des JM-2021, ajoutant en être le président. Là, on note une contradiction avec ce que dit le directeur de la jeunesse et des sports (DJS) de la wilaya d’Oran, Badreddine Gharbi, qui révèle que le Comité d’organisation des Jeux méditerranéens 2021 sera installé dans les « plus brefs délais ».

Si à quatre ans des Jeux méditerranéens, on fait remarquer que le MJS est en retard, alors que dire des Jeux africains de la Jeunesse qui ne sont qu’à cinq mois de leur tenue. En dehors des infrastructures, c’est encore le flou faute d’organisation et de… communication surtout !