«Retard important» au Cameroun, «décision finale» fin novembre: Sursis pour Cameroun-2019

«Retard important» au Cameroun, «décision finale» fin novembre: Sursis pour Cameroun-2019

La «décision finale» sur la tenue de la Coupe d’Afrique des nations- 2019 au Cameroun sera rendue fin novembre, a annoncé vendredi la Confédération africaine de football (CAF), réunie à Sharm el-Cheikh en Egypte. Vainqueur de la CAN-2017, le Cameroun est également le pays hôte de l’édition qui se tiendra du 15 juin au 13 juillet l’année prochaine.

Mais des doutes planent sur la capacité du pays, dont le football est en proie à de graves difficultés financières, à organiser la compétition. Dans un communiqué, la CAF pointe «un retard important dans la réalisation des infrastructures ». «La décision finale sera rendue fin novembre après la dernière visite d’inspection du cabinet d’audit Roland Berger et de la CAF», a précisé l’organisation panafricaine. Une commission mixte de la CAF et de la Fédération internationale du football (Fifa) se rendra au Cameroun «pour étudier les questions de sécurité», a-t-elle ajouté. Le président de la CAF Ahmad Ahmad avait confié à l’AFP en avril que, «vu la prédisposition du chef de l’Etat (Paul Biya), tout le monde va s’y atteler et aller de l’avant». M. Biya avait assuré que son pays serait «prêt» pour la tenue de la CAN-2019.

Le football camerounais connaît une grave crise. La ligue professionnelle a décidé en juillet de suspendre les championnats de Ligue 1 et de Ligue 2 pour «défaut de moyens financiers». La fédération camerounaise (Fécafoot) est actuellement sous tutelle de la Fifa jusqu’à décembre au moins. Le Maroc, candidat malheureux à l’organisation du Mondial-2026 (attribué au trio USA/Mexique/Canada), est régulièrement cité par les médias comme remplaçant probable du Cameroun pour la tenue de la CAN-2019. La Confédération africaine a précisé que le tournoi de 2019 qui regroupera officiellement 24 pays et non pas 16 se jouera, à travers les six stades retenus, entre le 15 juin et le 13 juillet de l’année prochaine. Elle n’a pas toutefois apporté des précisions sur les modalités de qualification à cette phase finale. Les qualifiés, en sus du pays organisateur (Cameroun ou Maroc où les deux à la fois), sortiront des douze groupes dont la poule B est formée et du Maroc et du Cameroun.

Le CHAN-2022 confié à l’Algérie 

Parmi les autres décisions prononcées vendredi par les membres du comité exécutif de la Confédération l’attribution du CHAN-2022 à l’Algérie. Notre pays qui n’a pas obtenu l’honneur d’organiser une manifestation panafricaine de football de cette envergure depuis 1990 avait décidé l’hiver dernier de postuler à l’organisation de cette compétition dédiée aux footballeurs des championnats africains. Demi-finalistes en 2011 lors de la deuxième édition organisée par le Soudan, les Verts n’avaient plus participé à cette épreuve en raison d’un forfait (en 2014 en Afrique du Sud) profitable aux Libyens qui a conduit à la suspension de la sélection pour l’édition de 2016 au Rwanda puis une triste élimination face aux mêmes libyens en qualifications du CHAN-2018 (Maroc).

Les Algériens qualifiés d’office pour la septième édition doivent toutefois batailler pour obtenir leur participation à la 6e copie programmée en 2020 en Ethiopie. Dans un premier «compte-rendu» publié hier sur son site, la FAF s’est félicitée de cette décision de la CAF qui a «estimé que le dossier introduit par la FAF est plus que convaincant et n’a pas hésité à permettre à notre pays d’accueillir une première compétition continentale majeure (seniors) depuis celle de la CAN en 1990». L’actuelle direction de la FAF dont le mandat court jusqu’en 2021 devrait s’atteler à lancer les chantiers à l’organisation de cette fête du football africain en escomptant l’opérationnalité de nouveaux acquis infrastructurels (stades d’Oran, Baraki et Tizi-Ouzou notamment). Mais également l’éclosion de nouveaux talents capables à moyen terme d’offrir au football algérien de nouvelles consécrations.

Les autres résolutions du conclave de Sharm el-Cheikh 

Dans le même contexte, la CAF a confirmé l’organisation de la CAN-2018 «seniors-dames» au Ghana. Ce tournoi pour lequel l’EN féminine est qualifiée se tiendra comme convenu, à savoir du 17 novembre au 1er décembre. Outre l’Algérie et le Ghana, l’Afrique du Sud, le Cameroun, la Guinée équatoriale, le Mali, le Nigéria et la Zambie seront de la fête. La CAF a, par ailleurs, annoncé l’attribution de l’édition de 2020 au Congo-Brazzaville. D’autre part, la CAF a arrêté la date de la phase finale du Championnat d’Afrique des U23 qualificatif aux JO-2020 (Japon) que l’Egypte (et non la Tanzanie comme écrit par erreur dans notre dernière édition) abritera en 2019 (du 8 au 22 novembre). Pour se qualifier, des phases zonales seront organisées. La zone nord (Maghreb) tiendra son tournoi en Tunisie avec la participation de la sélection du pays hôte, du Maroc, de l’Algérie et de la Libye. L’Algérie avait pris part au tournoi olympique de football suite à sa seconde place acquise lors du Championnat d’Afrique organisé en 2015 au Sénégal. Enfin, les CAN des U20, de Futsal et des U17 ont été confiées à la Mauritanie (2021) et au Maroc (2020 et 2021).

M. B. avec AFP